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Disparition de Maëlys : deux suspects relâchés, les habitants se mobilisent

Ce samedi 2 septembre, une «battue citoyenne» était organisée pour aider les forces de l’ordre dans leurs recherches.[PHILIPPE DESMAZES / AFP]

Les gardes à vue des deux hommes interpellés dans l'enquête sur la disparition de Maëlys, 9 ans, ont été levées, mais les investigations continuent, tandis que des centaines d'habitants se mobilisaient samedi pour trouver des traces de la fillette disparue il y a une semaine en Isère.

Les deux hommes, qui se connaissaient et tous deux âgés de 34 ans, avaient été interpellés jeudi et vendredi.

«La garde à vue a été levée à 22H00. J'ai été informé par les enquêteurs», a déclaré Me Bernard Méraud à l'AFP, avocat du premier homme interpellé à son domicile, qui avait été invité sur le tard au mariage auquel la fillette participait avec ses parents à Pont-de-Beauvoisin.

Des incohérences et des inexactitudes dans ses déclarations avaient conduit à son placement en garde à vue. Vendredi matin, un deuxième homme avait été interpellé, et on ignorait pour l'heure s'il avait été convié, lui aussi, à la noce fêtée dans la salle polyvalente de la commune.

C'est là que la fillette a été aperçue pour la dernière fois, dimanche vers 03H00 du matin, avant de disparaître mystérieusement.

Ces deux gardes à vue ont été levées avant l'expiration du délai légal de 48 heures, ce qui laisse la possibilité aux enquêteurs de réentendre les deux hommes le cas échéant. Elles devaient permettre de «confronter les déclarations de ces deux individus», avait précisé dans un communiqué la procureure de la République de Bourgoin-Jallieu, Dietlind Baudoin, qui a ouvert une enquête pour enlèvement.

«Mon client nie tout à fait avoir participé en quoi que ce soit à cet enlèvement», avait assuré Me Bernard Méraud. Cette connaissance du marié reconnaît toutefois «avoir eu des contacts plus particuliers que d'autres personnes, au cours de cette soirée, avec l'enfant», avait-il ajouté sans plus de précisions.

Cet homme, qui «habite chez ses parents», «vit de petits boulots et d'intérim» et est «actuellement en arrêt maladie», a «fourni un certain nombre d'explications qui paraissent a priori plausibles», avait encore dit l'avocat.

Mobilisation des habitants

Selon Me Méraud, son client a admis avoir nettoyé son véhicule au lendemain du mariage, mais pour une bonne raison : il avait convenu de la vendre quelques jours plus tard et l'acquéreur potentiel aurait confirmé ses dires.

Samedi matin, une «battue citoyenne» rassemblant plusieurs centaines de personnes, munies de gilets jaunes et de cartes topographiques ayant répondu à un appel lancé sur Facebook, a commencé aux alentours de la salle des fêtes.

«Je préfère toujours être optimiste que pessimiste (...) Ce qu'on cherche surtout à éviter, c'est que l'affaire ne soit jamais réglée, qu'on ne sache pas ce qui s'est passé», a expliqué à l'AFP Guillaume Aulard, l'un des participants répartis sur différentes zones. 

«Nous accompagnons cette initiative mais ce n'est pas une initiative de la gendarmerie», a précisé le commandant de la compagnie de La-Tour-du-Pin, Jean Pertué. «Ça ne peut que nous aider». «On ne peut pas exclure que quelque chose soit trouvé aujourd'hui», a-t-il ajouté.

Depuis dimanche, les gendarmes ont entendu quelque 250 personnes ayant participé au mariage et à deux fêtes voisines le soir de la disparition, dans cette commune de 3.500 habitants.

Le secteur parcouru par la «battue citoyenne» a déjà fait l'objet d'intenses recherches. Toute la zone, escarpée et très boisée alentour, a été passée au peigne fin par les gendarmes, assistés par un hélicoptère, des drones, des plongeurs et des maîtres-chiens. Mais depuis vendredi, le dispositif a été allégé.

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