En direct
A suivre

Sécurité routière : un espoir sur les routes ?

Les chiffres de la mortalité routière pour le mois d'août 2017 sont dans le vert (-1,7 %) après une première baisse au mois de juillet (-2,8 %). [Photo d'illustration. Eric Feferberg AFP]

Une éclaircie durant l’été. Après une première baisse constatée en juillet, avec 346 décès contre 356 à la même période l’an dernier (-2,8 %), la mortalité routière a de nouveau diminué en août.

Selon les chiffres communiqués, jeudi 14 septembre, par l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), ce sont en effet 296 personnes qui sont mortes au volant, soit cinq de moins qu’en août 2016 (-1,7 %).

Un bilan qui permet de laisser espérer une amélioration concernant l’un des chantiers phares du gouvernement.

Une politique qui porte ses fruits ?

Emmanuel Barbe, le délégué interministériel à la sécurité routière, l’affirme lui-même : «On tend vers une certaine stabilisation, et on va tout faire pour être dans le négatif avant la fin de l’année».

Un constat qui permet d’espérer que les multiples mesures prises par les autorités pourraient porter leurs fruits dans les mois à venir.

Installation de nouveaux radars (500 supplémentaires d’ici à 2018), interdiction du kit mains libres au volant, abaissement du taux d’alcool autorisé à 0,2 g d’alcool par litre de sang pour les conducteurs novices, expérimention des tests salivaires pour les stupéfiants... Au cours des derniers années, l’Etat n’a cessé de s’attaquer aux principaux facteurs de dangers.

Un effort que le Président de la république, Emmanuel Macron, compte bien prolonger cet automne. Un nouveau plan de sécurité routière est en effet attendu pour le mois prochain.

Des efforts à poursuivre

Reste que l’objectif de descendre sous la barre des 2 000 morts par an d’ici à 2020, fixé par le gouvernement précédent en 2012, semble très lointain.

L’ONISR observe ainsi que, sur les douze ­derniers mois, la mortalité est en hausse de 1,5 %, de même que le nombre d’accidents (+ 4,1 %). Et 2016 a été, avec 3 477 tués, la troisième année consécutive de hausse dans ce domaine. 

C’est pourquoi de nombreuses voix se font entendre pour aller plus loin. Pierre Chasseray, le délégué général de 40 millions d'automobilistes, reconnaît qu’il y a une «forme de stabilité» du danger sur la route, mais voit d’un mauvais oeil la politique menée par le gouvernement. 

Il estime donc qu’il faut en finir avec le «tout répressif», et notamment la multipliation des  radars. A l’inverse, d’autres, comme Chantal Perrichon, la présidente de la Ligue contre la violence routière, plaident pour un abaissement de la vitesse autorisée, ou le déploiement des limitateurs de vitesse dans les véhicules. Autant de pistes qui montrent que le chantier reste immense.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités