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Marine Le Pen prête à «prendre ses responsabilités» vis-à-vis de Philippot

COMBO de photographies avec à gauche le vice-président du FN Florian Philippot, le 13 mai 2016 à Paris et la présidente du Front national Marine Le Pen le 17 octobre 2016 à Nanterre [JOEL SAGET / AFP/Archives] Pour l'heure, Florian Philippot refuse de quitter la présidence de son association. [JOEL SAGET / AFP/Archives]

Marine Le Pen s'est dite mardi prête à «prendre ses responsabilités» si son vice-président Florian Philippot n'abandonnait pas la tête de son association Les Patriotes, nouvelle étape dans l'escalade entre les deux principaux dirigeants du Front national.

S'il refusait de quitter la présidence de l'association, «je prendrai (...) mes responsabilités», a-t-elle dit sur RTL.

Que peut faire Marine Le Pen ? Pour Wallerand de Saint Just, trésorier du FN, «si elle manifeste qu'elle n'a plus la même confiance dans Florian Philippot, ça suffit pour (lui) être très préjudiciable». «Elle lui laisse le temps de réfléchir. Elle a dit qu'elle prendrait ses responsabilités. Généralement, elle les prend», explique-t-il à l'AFP.

«Traiter en interne» la question

Pour la présidente du FN, toutefois, il est encore temps de «traiter en interne» cette question qui n'est «pas un souci majeur» : «On va trouver une solution, il n'y a aucune difficulté là-dessus», a-t-elle dit.

«Chacun est conscient qu'il existe aujourd'hui un conflit d'intérêt» entre les deux postes occupés par M. Philippot, affirme à l'AFP l'entourage de Marine Le Pen. D'après cette source, la députée du Pas-de-Calais est «sûre que (M. Philippot) en est également conscient et convaincue qu'il lui fera des propositions pour régler ce conflit d'intérêt» à l'avenir.

Mais M. Philippot continue à opposer une fin de non-recevoir : mardi matin sur BFMTV - RMC, il a vu dans ces demandes répétées l'illustration d'un «pistolet sur la tempe» qui serait braqué sur lui dans le débat de «refondation» qui agite le Front national dans la perspective d'un congrès en mars à Lille.

Pour lui, il est de l'intérêt-même du FN qu'il se maintienne à la tête des «Patriotes», lancés mi-mai : «Si j'accepte (d'en quitter la présidence), dans deux semaines on me dira "écoute range ton de Gaulle" (...) puis on me dira "arrête de manger du couscous" (ndlr: référence à une polémique sur Twitter après un récent repas de couscous dont il avait diffusé la photo), puis "arrête de parler de la Loi Travail" (...), ça sera sans fin.»

Une polémique personnelle ?

Pour la principale voix FN anti-euro, les reproches qui le visent sont d'ailleurs «personnels» plutôt que politiques. La demande qui lui est faite de quitter l'association Les Patriotes en témoigne, estime-t-il, car il n'a «jamais rien été demandé» à Louis Aliot - alors que le compagnon de Marine Le Pen est «également président d'une association», le club Idées & Nation, un think-tank interne au FN.

«Idées & Nation existe depuis 2010 et fait des colloques uniquement, n'appelle à aucune adhésion et ne fait aucun racolage, ni ma promotion», a rétorqué M. Aliot à l'AFP.

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