La société Locatema, le plus gros loueur français de meubles et objets destinés au cinéma, ferme ses portes. Elle se sépare de tout son stock, qui comprend certaines pièces iconiques.
Meubles, luminaires, tissus, malles, accessoires… Au total, 30.000 pièces, réparties en 2.000 lots, sont mises aux enchères jusqu'au samedi 30 octobre à Aubervilliers (93) par la maison Millon. Des objets souvent anodins, mais parfois cultes, car ils ont été aperçus à l'écran dans des scènes de films mémorables.
Chacun peut donc s'offrir une part de rêve, puisque la mise à prix des plus petits objets commence dès 10 euros, alors que certains salons complets sont proposés aux alentours de 300 euros.
Entre la cuisine de «Léon» et le salon de «La Vérité si je mens 2», c'est un véritable voyage dans l'histoire du cinéma français qui est ainsi proposé.
Le salon de jardin dans «Yves Saint Laurent», de Jalil Lespert (2014)
Le biopic de Jalil Lespert, sorti en 2014, offrait à Pierre Niney un de ses plus beaux rôles. Le film s'est fait remarquer pour son souci du détail, et la transposition la plus fidèle possible de l'univers du créateur.
Le salon de jardin en question, proposé à la vente, est visible dans l'une des scènes tournées en extérieur, près de l'Arc de Triomphe, à Paris. Un endroit à la vue époustouflante où Pierre Niney et Guillaume Gallienne ont redonné vie au créateur.
La cuisine de Léon dans le film éponyme, de Luc Besson (1994)
Ce film a beaucoup fait pour la notoriété de Luc Besson et de Jean Reno, qui campe le froid mais si attachant «Léon». La vente organisée propose d'acquérir un mobilier de cuisine qui ravira les fans du "nettoyeur", lequel donne la réplique à la jeune Nathalie Portman, âgée de 12 ans au moment du tournage.
Entre les scènes d'actions violentes, Jean Reno et sa jeune amie, Mathilda, sont installés dans un appartement modeste de New York. Et c'est notamment dans la cuisine, ici en arrière-plan, que Léon apprend les ficelles de son métier à l'adolescente. Et tente, tant bien que mal, de s'accoutumer à la vie sociale.
Le salon d'Enrico Macias dans «La Vérité Si Je Mens 2», de Thomas Gilou (2001)
Une pièce de choix pour un film resté culte. «La Vérité si je mens 2», deuxième opus de la saga humoristique mettant en scène la communauté juive, a marqué une génération entière. Parmi les personnages les plus marquants, José Garcia incarne Serge, qui tente de se faire une place au soleil dans le Sentier.
Le mobilier de salon proposé à la vente (ici en arrière-plan) a servi de décor pour une scène entre Serge et son futur beau-père, joué par Enrico Macias. Dans son bel appartement parisien, le père de Chochana tente d'en savoir plus sur son gendre potentiel. Lequel tente désespérément de s'inventer un CV clinquant. Fous rires (sur canapé) garantis.
Mais les meubles en question ne sont pas les seuls à pouvoir être acquis, puisque le luminaire ci-dessous est aussi disponible. Toujours tiré de «La Vérité si je mens 2», cet accessoire kitsch et rétro colle parfaitement à l'esprit de cette comédie, dans laquelle chacun des héros tente d'en mettre plein la vue.
Le salon de jardin en rotin dans «La Zizanie», de Claude Zidi (1978)
Un autre lot proposé par la maison Millon concerne la comédie de Claude Zidi "La Zizanie", avec Louis de Funès et Annie Girardot dans le rôle de sa femme, sorti en 1978.
Dans ce long-métrage réunissant deux acteurs stars de l'époque, on retrouve, grâce aux décors, les caractéristiques de l'ameublement de la fin des années 1970. L'un des fauteuils mis aux enchères est visible derrière l'actrice, ici assise près d'un piano.
La paire de vases en cristal Saint Louis dans «Le code a changé», de Danièle Thompson (2009)
Il n'est pas étonnant de retrouver dans cette vente aux enchères du petit mobilier issus de ce film de Danièle Thompson. Le long-métrage se déroule en effet lors d'une soirée entre amis. Et plus précisément lors d'un dîner, qui va donner lieu à de nombreux accrochages. Car au milieu de la maison et de sa décoration soignée, les masques vont vite tomber entre les invités. On retrouve au casting, notamment, Dany Boon et Karine Viard.