Taxify, plateforme de réservation de voitures de transport avec chauffeur (VTC), a été lancée jeudi à Paris, avec l'ambition de concurrencer Uber.
Créé en 2013 en Estonie, Taxify est aujourd'hui présent dans 19 pays, en Europe centrale et orientale mais aussi en Afrique. 2000 chauffeurs sont déjà opérationnels à Paris, relaye France info.
«Paris est essentiellement dominé par une société américaine. Nous voulons prouver que des entreprises européennes peuvent aussi arriver (et) conquérir une part de marché significative», a expliqué à l'AFP Markus Villig, PDG de l'entreprise estonienne.
15% de commission
La plateforme est rentable, selon M. Villig, qui ne cache pas son appétit pour le marché parisien, «l'un des plus gros» du monde pour les taxis et VTC. Il assure que les tarifs de sa plateforme seront inférieurs de 10% à ceux d'Uber.
Taxify se targue de ne prendre que 15% de commission sur la course contre 25% pour Uber, un des motifs de mécontentement de chauffeurs vis-à-vis de la plateforme californienne.
Le trajet de Paris-centre à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle coûte 45 euros avec @Uberfr contre 20 à 22 euros avec #Taxify. #vtc #taxi
— taxis-vtc-clients (@avisTAXISVTC) 5 octobre 2017
Un modèle rendu possible par des frais très faibles, puisque Taxify ne compte que trois salariés en France, précise France info.
L'entreprise technologique chinoise Didi Chuxing, qui avait racheté l'an dernier les opérations d'Uber, affirme contrôler aujourd'hui 90% du marché des VTC dans son pays et a levé au printemps plus de cinq milliards de dollars, en faisant d'Uber la start-up la mieux valorisée d'Asie.
Didi Chuxing, né en 2015 de la fusion de deux applications concurrentes soutenues respectivement par les géants chinois de l'internet Alibaba et Tencent, assure compter 400 millions d'usagers.
Selon nos confrères de France info, l'entreprise a également ouvert un laboratoire de recherche qui planche sur le projet d'une voiture sans chauffeur, un service testé en ce moment-même par Uber aux Etats-Unis.