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La journaliste trans Hélène Hazera se bat pour toucher sa retraite

Par son témoignage, la journaliste entend sensibiliser à la cause des transsexuels et à leurs difficultés quotidiennes. Par son témoignage, la journaliste entend sensibiliser à la cause des transsexuels et à leurs difficultés quotidiennes. [Capture d'écran vidéo Youtube de Guibert François ]

Productrice et journaliste pour Libération puis Radio France, Hélène Hazera, est en conflit avec la Sécurité sociale. Alors qu'elle devait percevoir 1.800 euros par mois, la Caisse nationale d'assurance vieillesse n'entend lui verser que 800 euros. 

En cause ? Un changement de numéro de sécurité sociale. Hélène Hazera a cotisé de 1962 à 2000, avec un numéro débutant par un 1, soit celui dévolu aux hommes. 

Officiant ensuite chez Radio France de 2000 à 2017, elle décide de transformer elle-même le 1 en 2, numéro alloué aux femmes, et en rend compte à la Sécurité sociale.

La Sécu nie toute discrimination

«Pour des raisons de discrétion, je souhaitais changer mon numéro. Aujourd'hui, on me dit qu'ils ne peuvent pas tenir compte des années où j'ai cotisé avec un numéro 2», a ainsi expliqué Hélène Hazera à 20 minutes

La Sécu l'exhorte alors à signer un document réduisant sa retraite de près de 1.000 euros. La journaliste dit non, et ne touche toujours rien pour l'instant. 

Longue interview audio durant laquelle la productrice revient sur son parcours et sur ses engagements. 

Interrogée par 20 minutes, la Caisse nationale d'assurance vieillesse botte en touche quant à toute discrimination éventuelle, pour finalement évoquer un «manque d'information» du côté de la journaliste. 

«À partir du moment où il y a des bulletins de salaire, la retraite peut être recalculée. Sans parler seulement des trans, il arrive qu'une même personne ait deux, voire trois numéros de Sécu et on peut fusionner les dossiers», poursuit ainsi l'organisme, qui assure que ce différend devrait être réglé rapidement. 

Avec son témoignage, Hélène Hazera entend dénoncer la situation des personnes transgenres. «Il n'y a qu'une personne qui vit la discrimination qui peut vous dire combien un regard ou un sourire moqueur peut vous blesser», termine-t-elle.

On sent qu'ils se disent 'on t'a reconnu'Hélène Hazera sur 20 minutes 

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