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Contre le harcèlement à l'école, l'arme de la vigilance

Selon plusieurs enquêtes, le harcèlement toucherait en primaire 12% des élèves, dont 5% de manière sévère, 10% au collège (7% de manière sévère), et 1,4% des lycéens. [Thierry Zoccolan / AFP/Archives] Selon plusieurs enquêtes, le harcèlement toucherait en primaire 12% des élèves, dont 5% de manière sévère, 10% au collège (7% de manière sévère), et 1,4% des lycéens. [Thierry Zoccolan / AFP/Archives]

En seconde, Brendan a subi le harcèlement: moqueries et insultes l'ont contraint à sécher les cours avant qu'il se décide à parler. Pour lutter contre ce fléau, les équipes pédagogiques sont appelées à combiner vigilance et actions de prévention.

Au lycée Arthur-Rimbaud de Garges-les-Gonesses (Val-d'Oise), le harcèlement est pris très au sérieux depuis plusieurs années. Danielle Seba, assistante de prévention et de sécurité, a mis en place tout un programme pour y faire face. "On est parti d'un constat: il y avait des agressions verbales à répétition dans la cour de récré, dans les classes, avec des élèves mis à l'écart, parfois persécutés".

Jeudi, la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire, décrétée pour la première fois il y a deux ans, sera bien sûr l'occasion d'évoquer le sujet. Mais, au cours de l'année, d'autres actions sont menées, comme des projections de films sur la thématique ou des pièces de théâtre impliquant les élèves. "Grâce aux jeux de rôles, on cherche à développer l'empathie pour les victimes", explique Mme Seba.

Lorsque Brendan est arrivé dans le lycée, en seconde mécanique bac pro, il n'avait pas encore été sensibilisé. Or, il raconte avoir subi le harcèlement: "Je suis sorti avec une fille dont tous les gars de ma classe se moquaient".

"Ils me disaient tout le temps qu'elle était moche, ils m'insultaient...". Cette humiliation, il la garde d'abord pour lui. Il n'ose pas "attrister sa mère" ou "fâcher son père". Il sèche les cours, plusieurs mois. Et puis il prend conscience de la gravité de la situation et ose enfin parler à ses parents puis aux enseignants. Des menaces de sanctions et de dépôt de plainte mettent fin au harcèlement. Désormais Brendan se dit prêt à conseiller un jeune harcelé: "Je lui dirai d'aller tout raconter à un adulte".

"Mon rôle est bien de les faire devenir acteurs et non plus spectateurs", acquiesce Mme Seba. Selon plusieurs enquêtes, le harcèlement toucherait en primaire 12% des élèves, dont 5% de manière sévère, 10% au collège (7% de manière sévère), et 1,4% des lycéens.

 

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