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Un commando d’ultra droite dijonnais menace un match de Ligue 1

A Dijon, les enquêteurs cherchent encore à déterminer l’authenticité des revendications du commando qui contiennent «des éléments précis, dont certains sont conformes à la réalité».[CHARLY TRIBALLEAU / AFP]

Un mystérieux «commando», qui dit vouloir lutter «contre l’islamisation» réclame la libération de Logan Alexandre Nisin, militant d’ultradroite et de huit autres membres, arrêtés en octobre. Sans quoi, le commando frappera le match de première division Dijon-Troyes qui doit avoir lieu le 18 novembre.

Les huit personnes, dont trois mineurs, avaient été mises en examen en octobre à Paris dans l’enquête sur une organisation fondée par Logan Alexandre Nisin, qui projetait des «actions violentes» mais «aux contours imprécis» contre des politiques ou des mosquée.

Des attaques perpétrées par le commando

Baptisée «commando de défense du peuple et de la patrie française», le groupe avait revendiqué jeudi 2 novembre, auprès du journal Le Bien Public, des attaques ayant blessé légèrement trois personnes à Dijon fin septembre «sur le site de l’université de Bourgogne (…) au cœur de l’un des symboles du multiculturalisme».

Le 15 septembre, à Chalon-sur-Saône, deux autres attaques au marteau avaient en lieu, dont l’une au cri d’«Allah Akbar», causant là aussi des blessures légères. Le commando a expliqué que le cri de l’agresseur était pour «aiguiller les enquêteurs sur une fausse piste».

Toujours par la voie électronique, le groupe a revendiqué une autre agression à Dijon, déclaré son «admiration pour Anders Behring Breivik», l’auteur d’une tuerie qui a fait 77 morts en Norvège en 2011 et menacé violemment l’association SOS Racisme qui avait annoncé son intention de saisir le procureur de la République.

Les enquêtes cherchent à vérifier l’authenticité des menaces

A Dijon, les enquêteurs cherchent encore à déterminer l’authenticité des revendications du commando qui contiennent «des éléments précis, dont certains sont conformes à la réalité», a indiqué Eric Mathais, procureur de la République de Dijon, à l’AFP. Mais le parquet antiterroriste, informé de la situation, n’a, pour l’heure, pas été saisi.

«Ce groupuscule n’est ni connu localement ni nationalement», avait indiqué Eric Mathais, ajoutant que les courriers électroniques étaient étudiés «très sérieusement».

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