Un couple de trentenaires est poursuivi pour «traite d'être humain» par une Indonésienne rencontrée à Dubaï, qui avait émigré pour trouver du travail.
Devant le tribunal de Nanterre, Aih, via son interprète, a raconté son quotidien à Garches. Ses journées de travail commençaient à 6 heures du matin pour se finir à 23 heures et elle devait s'occuper de plusieurs tâches comme la préparation des repas, le ménage ou encore promener les enfants. Elle avait commencé à travailler pour Anoir et Najoi à Dubaï (Emirats arabes unis), où ils étaient installés jusqu'à la fin de l'année 2016, puis les avait suivis à leur retour en France.
Selon son avocat, elle n'avait ni chambre ni lit, rapporte Le Parisien. «Tous les soirs, elle dépliait un matelas de 3,5 cm d'épaisseur pour dormir au pied du lit d'un enfant.» Le passeport de l'Indonésienne avait également été confisqué par le couple et elle n'était rémunérée que 250 euros par mois.
«Je ne l'engueulais pas»
Le couple nie les accusations d'esclavage moderne. «Je faisais quasiment tout à la maison, s'est défendue son ancienne patronne. Elle me donnait de l'aide. Et je ne l'engueulais pas. Elle avait les clés, pouvait se reposer quand elle voulait.»
Le Comité contre l’esclavage moderne a fini par libérer Aih après avoir été alerté par une femme, qui l’avait amenée à se confier. La procureure a demandé deux ans de prison dont un an avec sursis pour le couple. Le jugement sera rendu le 18 janvier prochain.