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Macron sur la colonisation : «Qu’est-ce que vous venez m’embrouiller avec ça»

Emmanuel Macron effectuait sa première visite en Algérie depuis son élection. [ludovic MARIN / AFP]

En visite en Algérie, Emmanuel Macron a semblé quelque peu agacé mercredi 6 décembre alors qu’un jeune homme l’interpellait sur la colonisation.

Après avoir déposé une gerbe de fleurs sur le monument des martyrs de la guerre d’Algérie, le président s’est offert un bain de foule dans les rues d’Alger.

C’est alors qu’un jeune homme est parvenu à l’interpeller, demandant à la France «d’assumer son passé colonial». «Ca fait longtemps qu’elle l’a assumé», rétorque Emmanuel Macron, dans cette séquence capturée par France Info.

Une réponse qui ne satisfait visiblement pas le jeune homme, ce dernier estimant que le président cherche à «éviter le sujet». «Qui évite quoi ? Moi j’évite quelque chose ? J’évite de venir vous aider ? J’évite de dire ce qui s’est passé ? Il s’est passé des choses, comme j’ai dit. Il y a des gens qui ont vécu des histoires d’amour ici. Il y a des Français qui aiment encore terriblement l’Algérie, qui ont fait de belles choses. Il y en a qui ont fait des choses atroces, on a cette histoire entre nous, mais moi j’en suis pas prisonnier», souligne le chef de l’Etat.

Emmanuel Macron interroge ensuite son interlocuteur sur son âge. «Mais vous n’avez jamais connu la colonisation ! Qu’est-ce que vous venez m’embrouiller avec ça !», s’exclame alors le président, lorsqu’il apprend que le jeune homme a 25 ans. Et de conclure : «vous votre génération, elle doit regarder vers l'avenir».

Avant même son arrivée dans le pays, le chef de l’Etat s’était exprimé dans la presse sur son état d’esprit. «Je connais l’Histoire, mais je ne suis pas otage du passé. Nous avons une mémoire partagée. Il faut en tenir compte. Mais je souhaite désormais, dans le respect de notre histoire, que nous nous tournions ensemble vers l’avenir», avait-il expliqué.

Les propos du président contrastent avec ceux tenus lors de sa précédente visite à Alger, pendant la campagne présidentielle. A l’époque, il avait alors qualifié la colonisation de «crime contre l’humanité», provoquant une vive polémique en France. 

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