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Un chef cuisinier veut ouvrir un «réfectoire» pour les démunis

Le Chef Massimo Bottura assiste à la première de la saison 2 de la série Master Of None de Netflix, le 11 mai 2017 à New York. [Michael loccisano / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Un des plus grands chefs du monde, l'Italien Massimo Bottura, veut ouvrir à Paris un «réfectoire» pour les plus démunis, dans les cryptes de l'église de la Madeleine.

Massimo Bottura n'est pas n'importe qui. L'homme est à la tête de L'Osteria Francescana à Modène, élu «meilleur restaurant du monde» en 2016 par le classement «Fifty Best». Après Milan, l'organisation à but non lucratif «Food for Soul» (Nourriture pour l'âme), fondée par le chef pour lutter contre le gaspillage et l'exclusion sociale, a ouvert cet été un «refettorio» à Londres sur le même modèle, et Paris pourrait bien être la prochaine.

Dans ces réfectoires, de grands chefs viennent cuisiner gratuitement pour les plus démunis à partir d'excédents alimentaires ou d'invendus. «Ce ne sera pas une soupe populaire, mais de la cuisine de qualité, faite par des chefs formés par des chefs étoilés français» dont les noms ne sont pas encore communiqués, et qui cuisineront des invendus, précise à l'AFP Jean-François Rial, PDG du groupe Voyageurs du Monde, et l'un des responsables du projet.

«Des discussions sont en cours pour installer un 'refettorio' sous l'église de la Madeleine. C'est encore un projet, rien n'est fait mais les discussions sont positives avec l'association» qui gère le restaurant déjà existant dans la crypte, indique Jean-François Rial.

«De la cuisine de qualité»

Et pour cause, depuis plus de 40 ans, dans les cryptes voûtées de l'église, rapporte l'AFP, le restaurant associatif Le Foyer de la Madeleine - ouvert à tous - sert le midi un repas pour neuf euros, facturé un euro symbolique pour les plus défavorisés, qui sont adressés par des associations d'entraide. Le lieu bénéficie notamment de dons du Crillon et de Fauchon.

Le projet de Massimo Bottura est financé par des fonds privés, essentiellement des entreprises. S'il voit le jour, l'ouverture sera programmée pour mars. Il devrait ainsi accueillir, chaque soir, «entre 70 et 90» personnes défavorisées qui seront envoyées par des ONG.

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