Une comptine intitulée «Chang Le Petit Chinois» jugée raciste a été distribuée dans une école maternelle à Aubervilliers. Le rectorat de Créteil va se saisir de l’affaire.
«Chang est assis, Il mange du riz, Ses yeux sont petits, Riquiquis, Chang me sourit, Quand il me dit : ‘Veux-tu goûter à mes litchis ?’», fait partie des paroles que comprend la chanson. La photo de cette comptine a rapidement provoqué une polémique sur les réseaux sociaux. «Le racisme ordinaire a de beaux jours devant lui, surtout si on l’enseigne dès la maternelle» écrit la journaliste Linh-Lan Dao, sur Twitter.
«Des parents asiatiques horrifiés à la vue de la chanson qu’on enseigne dans la classe de leur enfant en maternelle», a dénoncé le fondateur de l’Association des Jeunes Chinois de France, Sacha Lin-Jung, sur Facebook.
Merci à l'auteure de cette adorable comptine, pas du tout bourrée de clichés. Le #racisme ordinaire a de beaux jours devant lui, surtout si on l'enseigne dès la maternelle. Allez je mets mes tongs... faire mes courses chez Tang #2017 pic.twitter.com/X3bRocZpsS
— Linh-Lan Dao (@ceruleeann) 26 décembre 2017
Une comptine «remplie de clichés»
Dominique Sopo, président de SOS Racisme, s’est exprimé sur Facebook et a dénoncé cette comptine «remplie de clichés, avec tout ce que cela suppose de grossier». Selon lui, «elle réduit les Chinois (et donc, dans l’esprit de beaucoup, les personnes d’origine asiatique) à quelques traits sommaires, avec une petite référence physique bien dégueulasse». Il mentionne également que le ministère s'est «engagé à saisir le rectorat où se situe l'école», celui de Créteil.
Face à cette polémique, Les Ateliers du Préau, mentionnés en bas de la comptine se sont défendus en exprimant au Figaro «qu’ils ne sont éditeurs de rien». «Dans le cadre de l’éveil musical, le professeur avait la liberté de choisir des morceaux musicaux qui lui semblaient pertinents. Nous n’avons donc jamais validé cette comptine (…) Nous ne sommes pas signataires de ce texte (…) Ils véhiculent beaucoup de stéréotypes», ont justifié les Ateliers au Figaro.