Le 13 juin 2016, un couple de policiers des Yvelines était tué à son domicile par un jeune délinquant radicalisé. Un deuxième terroriste pourrait avoir été impliqué.
Après le meurtre de Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing, la police scientifique passe au peigne fin le domicile des victimes, et retrouve des empreintes du terroriste Larossi Abballa sur l'ordinateur familial, mais également une seconde trace ADN, non-identifiée jusqu'à août 2017.
D'après les informations du Parisien, cette deuxième trace génétique correspond à Mohamed Lamine Aberouz, un ami d'enfance du tueur que la police avait rapidement soupçonné au début de l'enquête. Il est considéré comme le «référent religieux» de Larossi Abballa, et un faisceau d'indices laissait fortement penser les enquêteurs qu'il avait un lien avec le double meurtre.
Les policiers ont relevé de nombreux appels entre les deux hommes, des documents d'Aberouz présentant de fortes similitudes avec les messages vidéo et écrit laissés par Abballa et une connexion à Telegram, l'application de communication des jihadistes.
Un nouveau scénario envisagé
L'homme a été mis en examen le 11 décembre 2017, pour «complicité d'assassinats sur personnes dépositaires de l'autorité publique».
Toujours selon des informations du Parisien, l'enfant du couple, âgé de trois ans, avait été retrouvé au domicile, prostré et traumatisé. Suivi par un psychologue depuis, lors de jeux pour recréer les scènes qu'il a vécues, il a mis en scène deux «gentils», et deux «méchants».
Selon le nouveau scénario des policiers, les deux personnes se seraient présentées chez le couple de policiers aux alentours de 19h. Seule Jessica Schneider était alors présente, et il semblerait donc que Mohamed Lamine Aberouz ait quitté les lieux avant le retour de Jean-Baptiste Salvaing vers 20h20.