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Christine Bravo confie avoir été victime de trois tentatives de viol

Christine Bravo a révélé avoir été victime de «trois tentatives de viol, dont une à TF1, il y a 25 ans».[FRANCOIS GUILLOT / AFP]

Au cours d’une interview, Christine Bravo est revenue sur des épisodes douloureux de sa vie : l’animatrice a déclaré avoir été victime de trois tentatives de viol. 

Interrogée par Télé Loisirs, dans une interview parue jeudi, sur le sujet du harcèlement sexuel, dont tout le monde parle depuis le scandale de l’affaire Weinstein à Hollywood, Christine Bravo a expliqué : «Personnellement, j’ai subi trois tentatives de viol, dont une à TF1, il y a vingt-cinq ans. Un homme, dont je ne donnerai jamais le nom, m’a enfermée dans son bureau et arraché mon soutien-gorge. J’ai hurlé, ça m’a sauvée. Mais les gens avaient la tête baissée quand j’ai pu sortir. Il n’y avait aucune solidarité envers les femmes à l’époque. Ce genre d’incident était monnaie courante».

Un nom gardé secret

Si l’animatrice ose aujourd’hui raconter cette histoire, elle ne révèle pas pour autant le nom de son agresseur, pour une raison bien précise.

«Pourquoi je ne dénonce pas cette personne aujourd’hui ? Difficile. Si le harceleur est décédé, ses enfants n’ont pas à le savoir. S’il est toujours vivant, il y a prescription et, en plus, on risque de se faire attaquer en diffamation. Alors, j’estime que le coup de genou que je lui ai asséné ce jour-là dans les parties génitales m’a remboursée. Je n'ai pas été une vraie victime», estime-t-elle.

Suite à une avalanche de tweets d'internautes moqueurs, et d'autres lui demandant expressément de donner des noms, Christine Bravo s'est défendue par le biais de son compte Twitter, fustigeant les «petits juges frustrés du web».

«Les victimes doivent parler»

Christine Bravo s'est également exprimée, dans l'interview de Télé Loisirs, sur le harcèlement de rue en général, notamment celui vécu par sa fille.

«Les victimes doivent parler, d’abord à la police plutôt que sur Internet. Et avant la prescription. Ma fille de 25 ans, qui est très belle, m’a raconté l’enfer du métro et de la rue. L’autre jour, j’étais avec elle quand un type s’est arrêté et lui a susurré une obscénité à l’oreille. Je l’ai rattrapé et, en provoquant un mini-attroupement, hurlé à la figure : "espèce de porc !"», a expliqué l'animatrice.

Enfin, Christine Bravo a dénoncé une différence de traitement entre les hommes et les femmes à la télévision. L’animatrice est revenue sur «Frou-Frou», qu’elle a animé entre 1992 et 1994, une émission dont toutes les chroniqueuses étaient des femmes : «Les hommes peuvent vieillir à la télé, c’est plus dur pour les femmes. Ceux qui ont commencé il y a trente ans, en même temps que moi, ils sont toujours là. Ils n’ont pas été remplacés par des femmes. Et moi, je n’y suis plus, a-t-elle ajouté. Il y a une défiance encore vis-à-vis des femmes, en tout cas quand elles ne sont pas journalistes. C’est loin d’être gagné».

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