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Attaque au couteau à Paris : Fiché S et naturalisé, ce que l'on sait de l'assaillant

L'assaillant est un Français de 20 ans, né en novembre 1997 en Tchétchénie[Eric FEFERBERG / AFP]

Dans la soirée du samedi 12 mai, un homme a attaqué au couteau plusieurs personnes dans le quartier très fréquenté de l'Opéra, à Paris, tuant un homme de 29 ans et faisant quatre blessés. L'assaillant, désormais identifié, a été abattu par la police.

Vêtu d'un jogging noir, barbe non taillée, cheveux bruns, l'homme aurait crié «Allah Akbar» («Dieu est le plus grand en arabe», ndlr) en s'attaquant au hasard à des passants, comme l'a expliqué le procureur de Paris François Molins. En voyant les policiers, il s'est dirigé vers eux avant de crier : «Tire, tire, je vais te planter.»

Les enquêteurs ont mis plusieurs heures pour identifier l'individu dont l'acte avait été revendiqué dans la foulée par Daesh. En effet, l'homme n'avait pas sur lui ses papiers d'identité.

Les investigations ont permis d'établir qu'il s'agissait de Khamzat A., un homme de 20 ans, né en Tchétchénie, une république musulmane du Caucase, le 1er novembre 1997. Le terroriste présumé avait été naturalisé français en 2010, à l'âge de 13 ans.

Considéré comme une «menace faible»

Khamzat A. a grandi dans une famille de réfugiés à Strasbourg (Bas-Rhin), dans le quartier populaire d'Elsau où vit une importante communauté tchétchène, selon une source proche du dossier.

Ses parents ont été interpellés dans un hôtel du 18e arrondissement de la capitale, dès le dimanche suivant, et placés en garde à vue.

Un troisième individu, qui serait un ami de Khamzat Azimov, a quant à lui été interpellé à Strasbourg et également placé en garde à vue dimanche après-midi.

L'assaillant n'avait aucun antécédent judiciaire et n'avait jamais fait de prison. Il était toutefois fiché S (pour «sûreté de l'Etat») et inscrit au FSPRT, le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation islamiste, à l'été 2016. 

Entendu en avril par les services antiterroristes

Il aurait été surveillé non pas parce qu'il constituait directement un danger - plusieurs sources judiciaires parlent d'ailleurs de «menace faible» - mais parce qu'il connaissait le mari d’une femme partie en Syrie.

Khamzat Azimov  avait d'ailleurs été entendu à cet égard en avril dernier par les services antiterroristes, comme l'a confirmé l'Agence France-Presse, reprenant une information de LCI.

Après l'attentat, le président de la République, Emmanuel Macron, s'est exprimé sur Twitter pour dire que «la France paye une nouvelle fois le prix du sang mais [qu'elle] ne cède pas un pouce aux ennemis de la liberté».

Le Premier ministre, Edouard Philippe, avait quant-à-lui salué «l'exceptionnelle réactivité des forces de police», dont l'intervention - en quelques minutes - a permis d'éviter «un bilan plus lourd».

 

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