Un collectif féministe, #NousToutes, veut organiser un rassemblement inédit en France pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles.
Ce «déferlement» est prévu à travers tout le pays le 24 novembre, la veille de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Un an après le déclenchement du mouvement #MeToo à la suite de l'affaire Weinstein aux États-Unis, l'objectif est de donner une consistance à la mobilisation dans les villes françaises.
Contrairement aux États-Unis, à l'Argentine, au Chili et à la Corée du Sud, les révélations suscitées par le hashtag #BalanceTonPorc n'ont en effet pas entraîné de manifestations massives en France, l'indignation se cantonnant surtout aux réseaux sociaux, ou à des secteurs professionnels précis. Le milieu du cinéma, d'où le mouvement #MeToo est parti, a par exemple vu le rassemblement de 82 femmes demandant l'égalité sur le tapis rouge du dernier festival de Cannes. Mais aucun défilé populaire de grande ampleur n'a eu lieu pour l'instant.
C'est ce à quoi #NousToutes se propose de remédier. Le 3 juillet, 200 personnes se sont réunies à la Bourse du travail pour poser les premières pierres du projet. Parmi elles, les représentantes d'une quinzaine d'associations féministes, et une centaine de curieux motivés venus des réseaux sociaux. Un site internet a été lancé dans la foulée, proposant à tous et toutes de s'investir dans le mouvement.
L'initiative a été largement partagée au lendemain de la victoire de la France en finale de la Coupe du monde de football, alors que de nombreuses femmes ont rapporté avoir subi des agressions durant les festivités.