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Qui était Arsène Tchakarian, le dernier survivant du groupe Manouchian?

Arsène Tchakarian posant devant sa maison à Vitry-en-Seine, en banlieue parisienne, le 29 novembre 2011. [JOEL SAGET / AFP]

C'est une grande figure de la résistance qui vient de disparaître. Arsène Tchakarian est décédé ce samedi 4 août, à 101 ans, a annoncé sa famille.

Durant la seconde guerre mondiale, il a été l'un des membres du groupe Manouchian, composé de militants communistes, français et étrangers, en lutte contre l'occupation allemande.

Cibles de la propagande nazie, et de son «affiche rouge», les résistants prennent les armes à partir de 1942, via des attaques de train et des sabotages.

Arrêtés en 1943, les 23 membres du réseau sont condamnés à mort. Ils sont fusillés au Mont-Valérien le 21 février 1944.

Mais, Arsène Tchakarian échappe de justesse à cette exécution.

Caché dans la capitale par un policier, il s'enfuit ensuite à Bordeaux pour poursuivre ses activités de résistance.

Du devoir de mémoire

Après la Libération, Arsène Tchakarian n'aura de cesse de faire vivre la flamme de cette résistance, en intervenant dans les établissements scolaires pour insister sur le devoir de mémoire («J'ai juré jusqu'à ma mort de parler d'eux», répétait-il), ou en écrivant de nombreux ouvrages sur la question, à l'instar de «Des fusillés du Mont-Valérien».

Dans ce même esprit, il transforme sa maison de Vitry-sur-Seine en centre d'archives, et insiste pour que Olga Bancic, la seule femme du groupe Manouchian assassinée à Stuttgart en 1944, ne tombe pas dans l'oubli.

En 2002, Arsène Tchakarian est promu officier de la Légion d'honneur.

Sa disparition ce 4 août a entraîné un flot d'hommages.

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