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Un policier chargé de protéger Riss écarté pour des soupçons de radicalisation islamiste

Blessé au bras lors de l'attentat de Charlie Hebdo, Riss est l'une des personnes les plus menacées du pays. Blessé au bras lors de l'attentat de Charlie Hebdo, Riss est l'une des personnes les plus menacées du pays. [© BERTRAND GUAY / AFP]

L'Etat a préféré ne prendre aucun risque. Un policier chargé de la protection de Riss, dessinateur et directeur de Charlie Hebdo, a été écarté «il y a au moins un mois» pour des soupçons de radicalisation islamiste, a-t-on appris lundi de source policière.

Ce membre du Service de la protection (SDLP), dont le rôle est d'assurer la sécurité du président de la République, des membres du gouvernement mais aussi de personnalités publiques, était jusqu'au mois dernier chargé de veiller sur Riss, le directeur de la rédaction de Charlie Hebdo. Blessé au bras lors de l'attentat du 7 janvier 2015 dans les locaux de Charlie Hebdo, il est l'une des personnes les plus menacées du pays.

Tout a commencé il y a plusieurs mois, lorsque le SDLP a décidé «d'habiliter secret défense» ses policiers, a expliqué la source policière. Or l'habilitation est délivrée par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) qui, après une enquête, a émis un avis défavorable sur ce policier. L'homme, qui a été notamment chargé de la sécurité de l'imam de Drancy, Hassen Chalgoumi, a donc été écarté de son service par la Direction de la police nationale pour soupçons de radicalisation islamiste, selon la même source.

Un historique Internet suspect

En cause, selon la DGSI, il aurait visité plusieurs sites Internet islamistes, et plusieurs de ses collègues auraient fait part de son comportement «suspect» et de ses contacts «inquiétants». Des éléments qui auraient justifié sa mise à l'écart. Le policier, qui nie formellement, a engagé une procédure pour contester ces soupçons.

Début 2018, Place Beauvau avait fait savoir qu'une vingtaine de policiers et une dizaine de gendarmes étaient suivis pour des soupçons de radicalisation, sur un total de 280.000 effectifs.

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