Non seulement l'agent pénitentiaire a introduit du cannabis dans la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), mais il en a également vendu à des détenus.
Des faits pour lesquels il vient d'être jugé et condamné : l'homme de 32 ans a écopé d'une peine de neuf mois de prison ferme doublée d'une interdiction d'exercice dans la fonction publique, rapporte Le Parisien.
Pendant le procès, il a reconnu avoir effectué trois transactions. Lors de la première, il aurait fourni, contre 200 euros, un téléphone et du cannabis à un détenu de Fleury-Mérogis qui devait conserver la drogue et la vendre à son tour à ses codétenus. Celui qui lui avait acheté la drogue a, pour sa part, été condamné à trois mois de prison ferme.
Au total, le surveillant a indiqué au cours de l'audience avoir perçu 1000 euros par ce moyen. «J’ai craqué parce que ma mère à la Réunion était très malade, je traversais une période difficile au travail, sous pression, j’étais anémié, et je réalisais la construction de ma maison en parallèle», a tenté de justifier l'ancien gardien avant de conclure : «Je sais que ce que j’ai fait est très grave.»
L'avocat de l'accusé a également souligné la détérioration psychologique de son client, impacté par le nombre particulièrement élevé de décès, cette année, dans la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis.
«Il avait ramassé un détenu tabassé en promenade et qui était mort à la suite de cet incident, a raconté l'avocat. Il avait trouvé plusieurs autres hommes qui s’étaient taillé les veines… Il était très affecté.» «Cet homme n’est pas un grand délinquant mais quelqu’un qui était perdu et a cédé et fini par dire oui à un détenu», a-t-il soutenu à propos de son client.