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Affaire de pédophilie «hors normes» dans la Nièvre : 8 mises en examen

Cinq hommes et trois femmes, dont les parents de quatre garçons aujourd'hui âgés de 4 à 9 ans, ont été mis en examen dans la Nièvre. Ils seraient impliqués dans une affaire de viols et agressions sexuelles subis par ces enfants, probablement pendant plusieurs années.

Parmi les suspects, mis en examen vendredi, figurent les parents et des membres de leur entourage. Les cinq hommes ont été placés en détention provisoire, a indiqué à l'AFP le vice-procureur de Nevers Paul-Édouard Lallois, confirmant une information du Journal du Centre.

Mis en examen pour près de 70 infractions, les agresseurs présumés sont notamment soupçonnés de «viols aggravés sur mineurs (de moins) de 15 ans, pour certains avec un caractère incestueux», «d'agressions sexuelles avec les mêmes circonstances aggravantes», de «corruption de mineurs», de «violences aggravées» ou encore de «privation d'aliments», a ajouté le vice-procureur.

Âgés de 25 à 48 ans, les auteurs présumés sont un couple et deux anciens couples, parmi lesquels les parents des victimes, deux frères de 8 et 4 ans, et deux autres frères de 9 et 4 ans. 

«Les pères ont pu se prêter les gamins»

«Cette affaire revêt une dimension hors normes, non pas hélas par la nature des faits, mais par le nombre de mis en cause, le nombre d'enfants victimes et le nombre considérable d'infractions», a-t-il relevé. «Les pères ont pu se prêter les gamins. Les mamans ont joué un rôle passif», a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, précisant qu'il s'agit d'un milieu très modeste, vivant de minimas sociaux. Selon le magistrat, «la genèse du dossier, ce sont les premiers signalements faisant état de carences éducatives, combinées à des soupçons de maltraitance».

«Une fois que les enfants se sont trouvés dans un milieu protégé, ils ont commencé à mettre des mots sur ce qu'ils ont subi», a-t-il ajouté. Les enfants ont été placés et les fratries séparées mais ils sont néanmoins restés proches géographiquement pour garder le lien. «En raison de leur jeune âge et de la multiplicité des faits, (les victimes) ne sont pas en capacité de dater précisément» les agressions et viols. Ce sera le travail de l'instruction.

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