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Pacte sur les migrations : Paris déplore «fadaises» et «manipulations»

Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian à Abou Dhabi le 4 septembre 2018 [Mahmoud KHALED / AFP/Archives] Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian à Abou Dhabi le 4 septembre 2018 [Mahmoud KHALED / AFP/Archives]

Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a déploré dimanche les «fadaises» et les «manipulations» auxquelles a donné lieu le pacte de l'ONU sur les migrations, qui doit être adopté lundi au Maroc.

Ce texte a déchaîné les passions à travers l'Europe et conduit à l'implosion dimanche de la coalition au pouvoir en Belgique avec la démission des ministres nationalistes flamands.

«Je n'ai jamais entendu autant de fadaises depuis très longtemps (..) Il y une élucubration fantastique sur ce texte», a estimé Jean-Yves Le Drian dans l'émission Le Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI.

«Pour des circonstances un peu troubles de majorités électorales dans tel ou tel pays, on utilise et on manipule le pacte sur les migrations», a-t-il affirmé.

Les nationalistes européens se sont mobilisés contre ce pacte, rallumant les querelles politiques, de l'Est à l'Ouest de l'Europe, sur ce sujet toujours brûlant qui paralyse la coopération des Etats.

A quelques jours du sommet de Marrakech, sept pays de l'UE (Hongrie, Autriche, Pologne, République tchèque, Slovaquie, Bulgarie, Lettonie) ont annoncé qu'ils n'enverraient pas de représentants au Maroc valider le document qu'ils avaient pourtant adopté, comme tous les pays de l'ONU à l'exception des Etats-Unis, en juillet.

L'Italie, où l'extrême droite est au gouvernement, a décidé de geler sa signature, s'en remettant à un vote ultérieur du parlement.

«D'abord ce n'est pas un texte contraignant (...) Ensuite il prévoit que les Etats ont la responsabilité de la garantie de leurs frontières, que la politique migratoire est une prérogative de la souveraineté nationale, que les pays d'origine de transit et de destination s'engagent ensemble à maîtriser les flux migratoires, à démanteler les réseaux, à combattre les trafiquants, à respecter les droits humains», a relevé Jean-Yves Le Drian.

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