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Presque 3000 pompiers agressés en 2017

Trois fois plus d'agressions en dix ans: chaque année qui passe voit les pompiers envoyés secourir les personnes de plus en plus exposés aux violences provoquées par les détresses sociales, les comportements individualistes ou les excès d'alcool et de drogues.

Si ces violences restent relativement rares (2.813 pompiers agressés sur 4,7 millions d'interventions), leur hausse continue inquiète la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), qui réclame des mesures "fortes" de l'Etat pour mieux protéger ses quelque 147.000 troupes.

Le nombre d'agressions déclarées par les sapeurs-pompiers en intervention a grimpé de 23% en 2017, après 17,6% en 2016, selon les derniers chiffres publiés mercredi par l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) du ministère de l'Intérieur. Et 2018 semble prendre le même chemin: à Paris et en petite couronne, 293 pompiers ont été agressés sur les 11 premiers mois de l'année, contre 198 sur toute l'année 2017, selon la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP).

"Ces agressions sont d'autant plus inacceptables qu'elles peuvent mettre en danger les vies des personnes que les pompiers viennent secourir", souligne le capitaine Guillaume Fresse, de la BSPP. En 2017, le nombre d'agressions en France a atteint 2.813 (soit en moyenne 6 pompiers agressés pour 10.000 interventions), contre 2.280 en 2016 (5 pour 10.000). Le nombre de sapeurs-pompiers agressés pour 10.000 interventions en 2017 a été le plus élevé en Nouvelle-Aquitaine (14), en Bourgogne-Franche-Comté(13), dans le Grand Est (9) et les Hauts-de-France (8).

Le nombre d'agressions déclarées a notamment explosé à Paris et Marseille, où les pompiers sont militaires: +74% pour ceux de la BSPP et +68% pour ceux du Bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM). "Les hausses significatives de ces dernières années sont notamment le fait de personnes en détresse sociale, fortement alcoolisées ou sous l'emprise de stupéfiants", explique à l'AFP le capitaine Fresse.

Les violences contre les pompiers [Marie ALBERT / AFP]
Les violences contre les pompiers

"Ces hausses ne sont pas anodines. Elles reflètent ce que l'on perçoit dans les interventions à travers le territoire. On est moins respectés lors des opérations de secours, avec des gens insatisfaits, aux comportement de consommateurs, des réactions épidermiques très fortes", abonde Eric Florès, directeur de la communication de la FNSPF.

 

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