Particulièrement éprouvés par le mouvement des «gilets jaunes», les transporteurs routiers vont être reçus par le gouvernement, début janvier, pour une réunion consacrée aux difficultés rencontrées par les entreprises du secteur.
La perte d'exploitation, liée au mouvement social, pour l'ensemble du secteur, s'élèverait à environ 2 milliards d'euros, selon la Fédération nationale des Transports routiers (FNTR).
Elisabeth Borne, ministre des Transports, et Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'Etat à l'Economie, représenteront le gouvernement lors de cette rencontre.
En plus d'identifier les difficultés économiques et apporter les mesures nécessaires, «cette réunion permettra également d'aborder la participation de ce secteur professionnel au 'grand débat national'» organisé en janvier et février à la suite du mouvement des «gilets jaunes», a epliqué le porte-parole interrogé par l'AFP.
Des entreprises de transport à deux doigts de déposer le bilan
«Certaines entreprises, dont des entreprises de transport, sont sur le point de déposer le bilan», a alerté vendredi dans ses voeux de Noël la déléguée générale de la FNTR, Florence Berthelot. «Même si cela ne fait plus la une des médias, on aspire à retrouver l'ordre public et une vraie liberté de circuler», a-t-elle ajouté.
L'Organisation des transporteurs routiers européens (Otre) avait de son côté interpellé Elisabeth Borne jeudi, pour réclamer le «versement d'un acompte sur le remboursement (de la) TICPE aux entreprises au titre de l'année 2019» et la «négociation d'un accord de transition énergétique dans le transport routier».