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Décès de Josette Audin, veuve de Maurice Audin, mort sous la torture en Algérie

Le 13 septembre dernier, Emmanuel Macron s'était rendu au domicile de Josette Audin à Bagnolet, en Seine-Saint-Denis, pour lui demander «pardon».[THOMAS COEX / AFP]

Josette Audin, veuve de Maurice Audin, jeune militant communiste torturé et tué par l'armée française en 1957 en Algérie, est décédée samedi à l'âge de 87 ans, ont annoncé dimanche le journal l'Humanité et le PCF.

«Grande tristesse. Josette Audin s'en est allée. Elle s'est battue toute sa vie pour la vérité et pour la mémoire de son mari. Elle part apaisée d'avoir vu enfin ce crime d'Etat reconnu», a réagi le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel.

Le député LREM proche de la famille Audin, Cédric Villani, a également rendu hommage à Mme Audin. «Indignée ou confiante, meurtrie ou sereine, apaisée enfin: je garde en moi le souvenir vif de chacune de mes rencontres avec Josette Audin, forte de soixante ans de combat pour la vérité, inspiration pour une vie entière», a-t-il écrit sur Twitter.

Le 13 septembre dernier, Emmanuel Macron s'était rendu au domicile de Josette Audin à Bagnolet, en Seine-Saint-Denis, pour lui demander «pardon» en lui remettant une déclaration reconnaissant que son mari était mort sous la torture du fait d'un «système légalement institué» par l'ancienne puissance coloniale française en Algérie.

«C'est à moi de vous demander pardon, donc vous ne me dites rien. On restaure un peu de ce qui devait être fait», avait dit le chef de l'Etat à Josette Audin lorsque celle-ci a voulu le remercier pour cette déclaration levant un tabou officiel.

Une place Maurice-Audin avait été inaugurée le lendemain à la fête de l'Humanité à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), en présence de Josette Audin.

«Je remercie ceux qui ont continué (la recherche de la vérité). Je suis reconnaissante de cette journée», avait-elle alors déclaré.

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