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Le député Matthieu Orphelin quitte le groupe LREM

Le député critique certains choix du gouvernement, notamment sur le climat et la fiscalité. [JACQUES DEMARTHON / AFP]

Le député Matthieu Orphelin a annoncé ce mercredi 6 février sa décision de quitter le groupe LREM, déplorant le manque d'avancées sur les questions du climat, notamment. 

Dans un mail adressé à ses collègues «marcheurs», dont l'AFP a obtenu copie, l'élu du Maine-et-Loire explique avoir «pris la décision de quitter le groupe parlementaire LREM» après avoir «fait tout (s)on possible» pour «porter haut l'écologie» depuis qu'il a rejoint En Marche en janvier 2017.

Cette figure des «marcheurs» évoque avec son départ «une décision lourde de sens». Elle intervient cinq mois après le départ du gouvernement de Nicolas Hulot et au lendemain du vote sur le texte «anti-casseurs» sur lequel il s'est abstenu.

En désaccord avec des choix du gouvernement

Tout en ne mésestimant «aucune des avancées obtenues depuis vingt mois», l'ex-porte-parole de la fondation Hulot (2012-2015) affirme que la majorité n'est «malheureusement au bon rythme sur aucun des grands chantiers de la transition», y voyant «un échec collectif». «Plus grave, nous ne nous donnons plus les moyens d'y être, ni de tenir nos engagements, prisonniers de logiques budgétaires et d'arbitrages politiques de court terme», déplore-t-il.

Le médiatique député de 46 ans, qui s'est abstenu mardi sur le texte «anti-casseurs» comme 49 autres «marcheurs» souvent issus de l'aile gauche, critique aussi certains choix du gouvernement «contradictoires avec l'idée de plus de justice fiscale» et met en avant les sujets «non négociables» de la lutte contre les discriminations et du «respect des libertés fondamentales et des droits humains».«"Sur tout cela, depuis vingt mois à l'Assemblée, j'ai, avec tant d'entre vous, souvent alerté, travaillé et toujours proposé collectivement. Je ne regrette rien, car j'ai tout tenté», ajoute-t-il.

Dans son courrier, Matthieu Orphelin assure qu'il continuera à mettre «toute (s)on énergie» pour que le grand débat réussisse, mais prévient le gouvernement et la majorité qu'«à son terme, seules des décisions historiques, en particulier sur la justice fiscale ou l'accompagnement dans la transition écologique, permettront qu'il apaise durablement le pays».

L'élu, qui a lancé un collectif transpartisan pour le climat («Accélérons», qui rassemble quelque 160 députés de tous bords) promet également à ses collègues d'être «toujours présent» quand il s'agira de porter «des avancées réelles pour l'écologie et la solidarité».

Son départ va porter les effectifs du groupe LREM à 306. Depuis le début de la législature, quelques députés ont déjà fait défection, le dernier en date étant Joachim Son-Forget après des frasques sur Twitter en décembre 2018.

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