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Pourquoi le vaccin contre la grippe n’est-il pas toujours efficace ?

La vaccination reste le moyen le plus sûr de se protéger des formes les plus graves de l’infection. [GEORGES GOBET / AFP]

Dans son dernier bulletin hebdomadaire consacré à l’évolution de la grippe, l’institut Santé Publique France relève une forte augmentation de l’activité grippale en métropole, où toutes les régions sont désormais concernées.

Chaque année, les autorités sanitaires recommandent la vaccination afin de se protéger de l’épidémie hivernale. Des recommandations particulièrement importantes pour les personnes à risques ou fragilisées, dont les complications liées au virus pourraient être plus graves. Il s’agit des femmes enceintes, des enfants âgés de 6 mois à 5 ans, des personnes âgées de plus de 65 ans ou encore des personnes atteintes de maladies chroniques.

L'importance des souches dans la composition du vaccin

Pour autant, malgré la vaccination, certaines personnes peuvent attraper la grippe. En effet, le vaccin n’est pas efficace à 100%.

Il existe trois types de grippe (A, B et C), qui eux-mêmes se sous-divisent en plusieurs souches. Les vaccins sont ainsi dits trivalents, à savoir qu’ils ciblent deux souches du type A et une source du type B (le type C est rarement détecté).

Aussi, la composition du vaccin est actualisée deux fois par an par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) en fonction des souches les plus susceptibles de se propager pendant l’épidémie saisonnière ainsi que des données issues du réseau mondial de surveillance de la grippe (le GISRS).

Pour que le vaccin soit efficace, il faut donc que les souches contenues dans le vaccin correspondent bien aux souches en circulation. Ce qui n’est pas toujours le cas. C’est dans ce cas que la vaccination s’avère inefficace.

A ce jour, selon le dernier bulletin épidémiologique de Santé Publique France (bulletin du 6 février 2019), les virus qui circulent le plus actuellement sont le A (H3N2) et A (H1N1). Des résultats préliminaires établissent que l'efficacité vaccinale est «faible» (19%) pour la souche A (H3N2) et «modérée» (59%) pour la souche A(H1N1).

L’OMS explique par ailleurs que le vaccin antigrippal peut s’avérer «moins efficace» chez les personnes âgées «pour prévenir la maladie». L’organisation souligne toutefois que la vaccination réduit «la gravité» de l’infection.

La vaccination reste en effet le moyen le plus sûr de se protéger des formes les plus graves de l’infection, ou tout du moins d’éviter d’importantes complications. Selon les autorités sanitaires, chaque année, environ 2.000 décès seraient évités grâce à la vaccination.

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