En direct
A suivre

Qu'est-ce que le «numerus clausus» ?

La fin d'un système quasi cinquantenaire La fin d'un système quasi cinquantenaire [BERTRAND GUAY / AFP]

C'est l'une des mesures phares de la loi santé présentée le 13 février en Conseil des ministres par Agnès Buzyn. Le «numerus clausus» pourrait disparaître. 

Ce système permet actuellement de fixer le nombre d'admis en deuxième et troisième année de médecine, dentaire, pharmacie et maïeutique (sage-femme) par arrêté ministériel. Il avait été mis en place au début des années 1970, afin de réguler les étudiants face à une explosion des inscriptions en médecine. 

Depuis, à la fin de chaque première année, les étudiants passent un concours très sélectif, qui leur permettra ou non de poursuivre leur parcours. Ainsi, en 2018, 8 200 ont été admis sur près de 60 000 candidats. Un taux de 15% d'admis qui représente «un énorme gâchis» selon Edouard Philippe. Le système est d'autant plus remis en cause que la France possède de nombreux déserts médicaux. Agnès Buzyn a donc affirmé que la réforme allait permettre «d'augmenter de 20% le nombre de médecins formés».

La ministre a également insisté sur le fait que sa mesure avait pour but de «diversifier les profils». Dans cette optique, les examens ne devraient plus être uniquement centrés sur des questionnaires à choix multiples, afin de laisser la personnalité des candidats s'exprimer un peu plus.

Par quoi le remplacer ? 

La solution pour remplacer le «numerus clausus» n'est pas encore connue, mais Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, a assuré dans une interview donnée à L'Obs qu'y mettre fin «ne veut pas dire abandonner toute forme de régulation».

Un «numerus clausus» décidé par les universités elles-mêmes est envisagé. Autre solution, déplacer l'examen en troisième année, juste avant le master, afin d'éviter les réorientations massives pour les personnes ne validant pas leur première année.  

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités