Une belle avancée, même s’il reste beaucoup à faire. De manière générale, la politique de lutte contre la pollution, appliquée via des mesures restrictives mises en place sur le trafic routier, a porté ses fruits à Paris, selon une étude publiée ce lundi 11 mars par Airparif.
Concrètement, les rejets de dioxyde d’azote liés au trafic urbain ont baissé de 5,5 % entre 2010 et 2016, et ceux des particules fines d’environ 8 % (-5,4 % pour les PM10 et -10,5 % pour les PM2,5). «Toutes ces mesures sont bénéfiques, que ça soit les normes européennes ou la création de la Zone de faible émission (ZFE)», a confirmé Charlotte Songeur, ingénieur Airparif.
Parmi ces restrictions, l’introduction, en 2010, de la norme Euro 5 pour les véhicules lourds ainsi que pour les véhicules légers diesel expliquerait, selon elle, la forte baisse de particules fines en suspension sur cette période.
En revanche, la spécialiste appelle à rester vigilant face à la présence toujours plus importante de deux-roues à Paris, dont l’«impact sur la qualité de l’air est non négligeable».
A titre de comparaison, la ville de Londres – confrontée à des «problématiques similaires» – a connu une baisse significative de la pollution bien avant Paris, dès février 2008, lors de la mise en place de leur ZFE, appelée «Low Emission Zone» (LEZ). Une première mondiale à l’époque.
[Trafic routier] [Qualité de l'air] @KingsCollegeLon et @Airparif publient les résultats de leur travaux portant sur l’impact des mesures sur le trafic visant à améliorer la qualité de l’air de Paris et Londres pic.twitter.com/4f18CRAYWf
— Airparif (@Airparif) 11 mars 2019