En direct
A suivre

Tout savoir sur Raphaël Glucksmann, tête de liste PS aux élections européennes

Le Conseil national du PS a approuvé, samedi 16 mars, une résolution désignant Raphaël Glucksmann, fondateur du mouvement Place publique, comme tête de liste pour les européennes.

Fils du philosophe André Glucksmann et enfant du Xe arrondissement de Paris, Raphaël Glucksmann - 39 ans - a lancé au mois de novembre dernier un nouveau parti «Place publique» avec une vingtaine d'intellectuels, élus et personnalités.  

Pour ce documentariste, conseiller politique et intellectuel, cette décision est commandée par «l'urgence» des combats à mener. «La situation est tellement grave qu'il n'y a plus de rôles, d'un côté des professionnels de la politique, de l'autre des intellectuels qui animent la société civile. On ne peut plus raisonner comme ça», a-t-il déclaré à l'AFP, en ce début d'année.

Un engagement politique

En octobre 2018, Raphaël Glucksmann sortait en librairie un livre «Les enfants du vide. De l'impasse individualiste au réveil citoyen». Vendu à plus de 70.000 exemplaires, ce nouvel arrivant politique esquissait des pistes pour l'avenir et analysait les raisons de la déroute de la gauche. Quelques semaines plus tard, il annonçait la création d'«une structure politique», nommée Place publique.

Ce mouvement «citoyen, écologiste et solidaire» porté par Raphaël Glucksman, la militante écologiste Claire Nouvian et l'économiste Thomas Porcher, a tenu son premier meeting le 20 janvier dernier. Son objectif à la veille des élections européennes, du 26 mai prochain, est de rassembler la gauche. Samedi 16 mars, cela semble chose faite, du moins du côté du Parti socialiste.

PLUME DE BENOÎT HAMON

«Aujourd'hui, Raphaël Glucksmann nous propose de constituer ensemble une liste de rassemblement qu'il conduira. Cette proposition répond à notre volonté de rassemblement et de rennaisance portée depuis des mois», lit-on dans la résolution adoptée par le parlement du PS, approuvée par 128 votes. 

Son engagement officiel à gauche semble remonter à la dernière élection présidentielle où il prend part à l'écriture du grand discours du candidat PS Benoît Hamon prononcé à Bercy. Il annoncera avoir voté pour celui-ci. 

Quelques mois plus tard, il prend la tête de la rédaction du «Nouveau magazine littéraire», avant de partir en août 2018, estimant ne pas pouvoir s'exprimer comme il le souhaite.

Conseiller du président géorgien

Avant d'entamer sa carrière politique, il se consacre au début des années 2000 a à la réalisation d'un documentaire «Tuez les tous!» sur le rôle controversé de la France pendant le génocide au Rwanda en 1994, une production de Michel Hazanavicius

En 2004, il sortira un deuxième documentaire sur la révolution orange en Ukraine, où il a l'occasion de rencontrer le président géorgien Mikheil Saakachvili, dont il sera le conseiller entre 2008 et 2012. «Je coordonnais les réformes liées à l'intégration européennes», a expliqué Raphaël Glucksmann.

Il épousera en 2011 la vice-ministre de l'Intérieur de Géorgie, Eka Zgouladze, avec qui il a un enfant.

Compagnon de Léa Salamé

Egalement ancien chroniqueur de France Inter, Raphaël Glucksmann est le compagnon de la journaliste politique Léa Salamé. Lors d'un passage sur le plateau de Thierry Ardisson, «Salut les terriens», cet intellectuel est revenu sur sa rencontre avec la mère de son fils lors de l'émission de Laurent Ruquiez où Léa Salamé était alors chroniqueuse, le lendemain des attentats du 13 novembre et quelques jours après le décès de son père et philosophe, André Glucksmann. 

Journaliste politique de France Inter et de France 2, Léa Salamé a annoncé, vendredi 15 mars, qu'elle se mettait provisoirement en retrait le temps de la campagne électorale pour les européennes, en raison de la candidature de Raphaël Glucksmann. Elle fera son retour à l'antenne au lendemain du scrutin, le lundi 27 mai, selon un communiqué de la station. Une décision saluée par la directrice de France Inter, Laurence Bloch : «la direction tient à saluer la volonté de Léa Salamé de protéger l'intégrité de son métier de journaliste en renonçant à couvrir les élections européennes, coeur de son métier de journaliste politique. En s'éloignant de l'antenne plusieurs semaines avant même le début de la campagne officielle, elle crée une jurisprudence qui l'honore.» 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités