Pas de démission pour Laurent Wauquiez. Ciblé au lendemain de la débacle des Républiquains aux élections européennes, le président du parti propose des états généraux afin de «tout remettre à plat» lors d'une réunion du bureau politique.
Pas sur que cette décision, qui ressemble à un gain de temps, soit appréciée par les tenors de la formation. «La droite est en état de mort cérébrale. (...) J'appelle le président du parti à prendre ses responsabilité face à un échec de cet ampleur», avait clamé Valérie Pécresse, principale opposante de Laurent Wauquiez chez les Républicains, dès le soir des résultats. Ce lundi, elle assurait carrément : «à sa place, je démissionnerais». Bruno Retailleau a lui appelé «toutes les personnalités des Républicains et des centristes pour, enfin, refonder».
Des réactions semblables pleuvent depuis l'annonce des scores. Il faut dire que ce résultat (8 %) est le pire de l'histoire de la formation politique sur un scrutin national, alors qu'un virage à droite avait été entrepris sous l'impulsion de l'actuel président du parti.
Reste à savoir si, comme le souhaitent un bon nombre de membres de ce bureau politique, une ouverture vers le centre peut être entreprise. Mais surtout, si cette stratégie est validée, qu'adviendra-t-il de Laurent Wauquiez, qui n'a cessé de prôner l'exact opposé ? Miné par ce bilan, par le choix non payant de François-Xavier Bellamy pour représenter sa formation aux élections européennes et par les nombreuses réactions à son encontre depuis l'annonce des résultats, le président des Républicains a vu sa situation se fragiliser. Il va donc désormais lui falloir rassembler à nouveau son parti afin de sauver la face et sa tête.