Méfiez-vous des heures supplémentaires. Selon une étude parue jeudi dans la revue de l’association américaine du cœur (AHA) «Stroke», travailler plus de dix heures par jour de façon prolongée serait corrélé à l’apparition d’accidents vasculaires cérébraux (AVC).
Les individus travaillant à ce rythme pendant au moins cinquante jours de l’année ont été considérés pour cette étude. Selon la publication, ceux-là sont 29% plus nombreux à faire un AVC par rapport aux personnes assumant des horaires plus légers.
La durée, un facteur de risque supplémentaire ?
Mais les conséquences de ce rythme de vie pour la santé s’aggraveraient encore lorsqu’il est adopté sur une longue période. Ainsi, le fait d’assumer une amplitude horaire quotidienne supérieure à dix heures pendant dix ans est associé à une occurrence deux fois plus importante d'AVC, d’après les auteurs de l’étude.
Le stress, le tabagisme, l'alcool et le surpoids en cause ?
Si le lien de causalité n’est pas démontré entre le rythme de travail intensif et la survenue d’AVC, c’est une interprétation qui peut en découler. Ainsi, le stress induit par l’enchaînement d’heures de travail pourrait avoir un effet néfaste pour la santé. Pour rappel, en accélérant le rythme cardiaque et la tension artérielle, le stress augmente le risque de faire un AVC, comme le rappelle la page des hôpitaux universitaires de Genève consacrée. Sans compter que le stress favorise le tabagisme, la consommation d’alcool et la prise de poids, eux-mêmes des facteurs de risque directs de ce type d'«attaque».
Une équipe de recherche française issue de l’hôpital Raymond Poincaré, à Garches (Hauts-de-Seine) et de plusieurs universités franciliennes a réalisé cette étude. Pour ce faire, ils ont interrogé un échantillon de 140.000 personnes.