En direct
A suivre

Nicolas Hulot demande aux députés d'avoir «le courage» de ne pas ratifier le CETA

AFP - Image d'illustration «Demain chacun sera libre de voter contre la ratification du CETA et d'exiger ainsi la réouverture des négociations», écrit-il en ouverture de sa tribune.

Dans une lettre ouverte publiée, lundi 22 juillet par FranceInfo, l'ancien ministre Nicolas Hulot a demandé aux députés d'avoir «le courage de dire non» au CETA, le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada. Et ce, au nom du climat.

«Demain chacun sera libre de voter contre la ratification du CETA et d'exiger ainsi la réouverture des négociations», écrit-il en ouverture de sa tribune.

Dans cette longue lettre, il aborde la question des OGM mais également celle des perturbateurs endocriniens.

L'ancien ministre accuse le traité de libre-échange d'être un facteur au dérèglement climatique et alerte sur le manque de garanties concernant la sécurité sanitaire. «Pour permettre l'accès au marché intérieur européen à des produits canadiens, la Commission Européenne a commencé à relever nos limites maximales de résidus (LMR) autorisées pour certaines substances et produits. En les multipliant par 10 par exemple pour la clothianidine, un pesticide néonicotinoïde interdit en Europe, utilisé au Canada sur les pommes de terre.»

«Ce n'est pas faute d'avoir essayé»

Nicolas Hulot fustige également l'absence de volonté de Bruxelles «de questionner l'utilisation par le Canada de 46 substances interdites en Europe» et le rôle des lobbys, ces «firmes qui font pression pour que l'Europe abandonne son approche unique au monde, qui considère que les substances les plus toxiques doivent être interdites sans autres considérations que leur danger intrinsèques.» Avec pour conclusion cette questions : «quand tous les lobbys essayent déjà d'enfoncer la porte, pourquoi leur donner un bélier avec le Ceta?»

Néanmoins, l'ancien ministre du gouvernement d'Emmanuel Macron a reconnu avoir échoué sur une série de dossiers, pendant les 15 mois où il était en poste. «Nous avons échoué à apporter les garanties nécessaires sur le veto climatique, les farines animales, les nouveaux OGM, la sauvegarde du principe de précaution à l'européenne... Nous avons échoué à réformer la politique commerciale européenne. Ce n'est pas faute d'avoir essayé», a-t-il expliqué.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités