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L'appartement parisien de Jeffrey Epstein a été visité après sa mort

Le système de trust utilisé par Jeffrey Epstein permet de garder secrète l'identité des bénéficiaires de la succession.[Stephanie Keith/Getty Images North America/AFP]

C'est un nouvel élément troublant dans l'affaire Epstein. Après la mort du millionnaire américain, son luxueux appartement parisien a été visité par l'intendant de l'homme d'affaires.

Franceinfo a rencontré cet «homme à tout faire» qui s'est rendu avenue Foch le 21 août, à la demande du trust en charge de la gestion des biens de Jeffrey Epstein.

Dans cette affaire déjà complexe, on peut se demander quel était le véritable objet de cette visite, deux jours tout juste avant l’ouverture en France de l'enquête pour «viols» et «agressions sexuelles».

Franco-brésilien, cet homme a été au service de Jeffrey Epstein pendant 18 ans. Il explique à franceinfo que l'appartement parisien du milliardaire américain était fréquenté par de très nombreuses femmes. Il affirme que certaines avaient des relations tarifées avec l'homme d'affaires, mais ne peut pas certifier qu'elles étaient toutes majeures.

Des massages jusqu'à quatre fois par jour

Selon lui l'appartement, comme les maisons d'Epstein aux Etats-Unis, dispose d'une salle de massage construite sur mesure. Le millionnaire se faisait masser jusqu'à quatre fois par jour. Porte fermée.

L'intendant de Jeffrey Epstein n'a pas été contacté par l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), en charge de l'affaire en France. Selon une source policière proche du dossier, il serait légalement impossible de perquisitionner l'appartement de l'avenue Foch sans un mandat américain.

Cette même source affirme que le FBI ne partage pour l'instant pas ses informations et éléments de procédure avec les membres de l'OCRVP. Jusqu'ici rien ne permet d'identifier clairement de potentiels complices, victimes ou témoins français.

«Les faits sont menacés par la prescription»

Pour l'heure, personne n'a été auditionné par les policiers français. Un enquêteur déplore d'ailleurs le «dossier vide». «On n’a rien sur Epstein. Rien sur les victimes, confie-t-il. Et les faits sont menacés par la prescription. Cette enquête a été ouverte sous la seule pression médiatique.»

Franceinfo signale tout de même des recherches lancées pour localiser Jean-Luc Brunel, cet agent de mannequin français cité aux Etats-Unis comme l'un des potentiels complices de Jeffrey Epstein. Il aurait été récemment signalé au Brésil et en Asie.

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