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Municipales à Paris : semaine décisive pour Villani, LREM et Griveaux embarrassés

Benjamin Griveaux a été désigné comme candidat par LREM, au détriment de Cédric Villani. [© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP - ALAIN JOCARD / AFP]

Alors que Cédric Villani doit officialiser dans quelques jours sa candidature dissidente aux municipales de 2020 à Paris, LREM et son candidat officiel, Benjamin Griveaux, sont à la peine en ce début de campagne.

D'autant que ce dimanche 1er septembre, Cédric Villani a enregistré le soutien de 131 personnes plus ou moins médiatiques, dans une tribune au Parisien. Parmi elles, figurent notamment la femme politique franco-colombienne Ingrid Betancourt et l'écrivain Erik Orsenna, ainsi que deux économistes pourtant réputés proches d'Emmanuel Macron, Philippe Aghion et Elie Cohen.

La déclaration de candidature prévue mercredi soir

Des renforts qui tombent à pic pour le mathématicien à l'approche de sa déclaration fatidique. A 19h ce mercredi 4 septembre, il est en effet censé annoncer qu'il se présentera aux élections municipales de mars prochain, sans étiquette. Ce qui officialisera sa déclaration de guerre à LREM et à Benjamin Griveaux.

Du côté du parti présidentiel et de son candidat officiel, on serre les dents et les rangs. Heureusement pour lui, Benjamin Griveaux continu d'engranger les appuis, avec le dernier en date, ce dimanche : celui de l'UDI et de son président, Jean-Christophe Lagarde, qui s'est prononcé dans Le Parisien.

Quelques jours plus tôt, l'ancien porte-parole du gouvernement avait déjà enregistré deux ralliements de poids : celui de la maire (ex-LR) du 9e arrondissement, Delphine Bürkli, et surtout celui de l'ancien secrétaire d'Etat Mounir Mahjoubi... qui soutenait encore Villani il y a deux mois, pendant la campagne pour l'investiture LREM.

Malgré tout, la candidature de Cédric Villani sera un coup dur pour Benjamin Griveaux. D'une part, en termes d'image, elle montrera que le parti présidentiel a du mal à tenir ses propres hommes et que son candidat officiel ne parvient pas à rassembler son camp.

D'autre part, si le dissident se maintient jusqu'au premier tour de l'élection, il risque de prendre des voix à Benjamin Griveaux. D'autant qu'en terme de popularité, le scientifique fantasque est sur une bien meilleure dynamique depuis avril-mai que son rival. Bref, si cette candidature ne devrait pas «renverser la table» macroniste, elle devrait toutefois contribuer à rebattre les cartes des joueurs.

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