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Le Grenelle des violences conjugales à la loupe

En première ligne sur ce dossier, Marlène Schiappa va devoir convaincre victimes et proches de victimes, ainsi que les associations. [ERIC FEFERBERG / AFP].

Marlène Schiappa lance, ce mardi 3 septembre, son très attendu Grenelle des violences conjugales. Introduit à Matignon par le Premier ministre Edouard Philippe, cette vaste concertation doit s'achever le 25 novembre prochain, journée internationale pour l'élimination des violences faites à l'égard des femmes.

Pour cette journée inaugurale, ce sont 80 personnes qui ont été invitées. Seront ainsi présents des acteurs du monde associatif, des magistrats, des représentants des forces de l'ordre, et bien sûr des victimes et des proches de victimes, comme la famille de Julie Douib, tuée il y a six mois par son ex-compagnon.

Outre Marlène Schiappa, les ministres Christophe Castaner (Intérieur), Nicole Belloubet (Justice) Julien Denormandie (logement) Adrien Taquet (enfance), Sophie Cluzel (handicap), Annick Girardin (outre-mer), Jean-Michel Blanquer (Éducation) Sibeth Ndiaye (Porte-parole) seront également présents.

Alors que d'autres familles de victimes et des associations, déçues de n’avoir pas été invitées à l'événement, défileront à Paris, la secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes a déclaré qu'elle recevrait, ce jeudi 5 septembre, «toutes les familles» qui le souhaitent, à son ministère.

Une centaine de Grenelle en régions

Les familles de victimes, ou les victimes elles-mêmes peuvent aussi, a-t-elle précisé, participer à l'un des Grenelle organisé en régions. On en dénombre en effet près d'une centaine constitués en parallèle.

Tous doivent d'ailleurs fonctionner sur le même schéma : autour d'une dizaine de groupes de travail se concentrant sur trois axes principaux : prévenir, prendre en charge les victimes, punir les auteurs.

Pour lancer cette première journée de concertation, Edouard Philippe prendra la parole pour un discours, suivi par une prise de parole des proches de victimes de violences conjugales.

Reste qu'après avoir battu le rappel de la mobilisation autour de cette journée du 3 septembre 2019, laquelle fait écho au numéro de téléphone 3919, le numéro d'écoute des victimes, le gouvernement va devoir convaincre familles de victimes et associations.

Des annonces prévues

Alors que ces dernières dénombraient, ce mardi, au moins 101 féminicides depuis le début de l'année, elles mettent en avant quatre revendications principales : l’hébergement, la formation des forces de l’ordre, le fonctionnement de la justice et, surtout, les moyens.

Certains professionnels réclament ainsi un «plan Marshall» doté de 500 millions, voire 1 milliard d'euros.

Pour l’ouverture du Grenelle des violences conjugales, Marlène Schiappa a d'ores-et-déjà promis «des annonces fortes». Elles seront à n'en point douter très observées.

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