Le garçon de 17 ans d’origine tchétchène, décédé vendredi dans une voiture volée durant une course-poursuite avec la police dans le Gers n'a pas été touché par un tir policier mais a été tué dans l'accident du véhicule, a conclu l'autopsie.
«Selon le compte-rendu verbal qui m'a été fait de l'autopsie, il n'y a pas de lésion balistique et le décès est consécutif à un traumatisme cervical», a précisé la procureure d'Auch. Le parquet avait indiqué avoir saisi l'IGPN pour enquêter sur l'usage d'une arme à feu par un policier lors de cette course-poursuite, engagée après que le conducteur du véhicule, signalé comme volé, a refusé d'obtempérer à un contrôle.
Le conducteur, âgé de 20 ans et déjà connu des services de police, a lui été mis en examen lundi à Agen, pour «tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'ordre public, recel de vol, refus d'obtempérer aggravé et homicide involontaire».
sa mort avait provoqué deux nuits de de violences
Vendredi, face à la voiture qui lui fonçait dessus, un des trois policiers de la patrouille avait «sorti son arme et effectué les sommations réglementaires, sans effet», avant de «tirer en situation de déséquilibre en se jetant en même temps sur le bas-côté de la route pour ne pas être percuté», a décrit la procureure d'Auch. Le véhicule avait alors continué de rouler sur environ 800 mètres, croisant une patrouille de gendarmerie, avant d'effectuer une sortie de route et de finir dans un champ, selon le parquet.
La mort du jeune homme d'origine tchétchène, mais dont la famille s'était installée en Géorgie avant de venir en France, avait provoqué une flambée de violences (incendie de voitures et de containers à ordures, dégradation de mobilier urbain) dans les nuits de vendredi à samedi puis de samedi à dimanche, dans le quartier du Grand Garros à Auch, abritant une importante communauté géorgienne et tchétchène.