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Après la RATP et les professions libérales, la réforme des retraites dans le viseur syndical de la SNCF

Un agent de la SNCF manifeste contre la réforme ferroviaire le 14 juin 2018 à Paris. [© Thomas SAMSON / AFP]

On ne les compte plus. Une nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites est attendue ce mardi 24 septembre dans les rues du pays, laissant présager une journée noire, notamment dans les transports.

Après les agents RATP, les professions libérales et Force ouvrière, la semaine dernière, c'est au tour de la CGT, de Solidaires, de la FSU ou encore des syndicats étudiants d'appeler à la grève pour manifester leur opposition à la future réforme des retraites. Actuellement en discussion, le projet de loi controversé prévoit de remplacer les 42 régimes actuels par un «système universel» par points, actant ainsi la disparition des régimes spéciaux et des caisses de retraite autonomes. Un «enfumage déguisé» qui, dans les faits, fera «100% de perdants», selon le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

Dix jours après la grève de la RAPT, qui avait largement perturbé le réseau francilien, cette journée de grève, «reconductible» selon ses organisateurs, sera notamment suivie de près par les cheminots, cette fois de la SNCF. A côté d'un trafic TGV «peu perturbé», seuls deux trains Intercités sur cinq, trois TER sur cinq et un Transilien sur deux circuleront en moyenne, a ainsi annoncé la direction de la société des rails.

Par ailleurs, les agents de la fonction publique, les enseignants ou encore les personnels de la santé devraient également battre le pavé pour défendre leurs retraites, laissant entrevoir de légères perturbations dans les services publics.

En attendant la grève illimitée en décembre

Preuve que la grogne s'installe sur la durée, cinq syndicats de la RATP appellent même à une «grève illimitée» à compter du 5 décembre prochain, juste avant les fêtes de fin d'année. «C'est un nouveau coup de semonce pour que le gouvernement nous réponde», explique au Parisien Jean-Marc Judith de l'UNSA RATP. «Pour l'instant, il n'y a pas de concertation. Nous laissons justement le temps au gouvernement de réagir. En nous y prenant trois mois à l'avance, nous espérons favoriser une convergence avec d'autres secteurs. Nous avons trois mois devant nous.»

Reste à savoir si les cheminots peuvent changer la donne via des cortèges et des slogans. Les mêmes n'avaient pas réussi à mettre en échec la dernière réforme ferroviaire au printemps 2018, alors même qu'ils s'étaient mobilisés durant trois mois de grève historique.

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