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Tout savoir sur David Belliard, candidat malheureux à la mairie de Paris devenu l'adjoint d'Hidalgo

David Belliard, adjoint parisien chargé de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie. David Belliard, adjoint parisien chargé de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie.[© Bertrand GUAY / AFP]

Candidat malheureux aux municipales parisiennes, l'écologiste et militant EELV, David Belliard, a été choisi par Anne Hidalgo pour être son adjoint chargé de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie.

Un poste dont il s'est dit «très content». Celui qui était jusqu'alors président du groupe écologiste au conseil de Paris a donc changé de camp pour intégrer la majorité de la maire sortante, et compte bien «libérer la capitale française du tout voiture». Mais quel est son parcours ?

UN MILITANT DE TOUJOURS

Originaire de Haute-Saône, fils d'un père maçon et d'une mère femme de ménage devenue aide-soignante, David Belliard arrive à Paris au début des années 2000. Il est alors jeune diplômé de l'Edhec, célèbre école de commerce lilloise. Marqué par le passage de Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle, il décide d'entrer en politique et rejoint «les Verts» de l'époque.

Il s'engage dans un premier temps comme «militant de base» dès 2002, sans porter encore l'ambition de se présenter à une quelconque élection, même s'il occupe le poste de directeur opérationnel de la campagne européenne en 2009. Puis le militant local est élu conseiller de Paris dans le 11e en 2014 puis conseiller métropolitain en 2015, avant de devenir le président du groupe écologiste au conseil de Paris.

Dans le même temps, David Belliard – également militant pro-LGBT – est nommé directeur financier du Sidaction, en 2002. Proche de Pierre Bergé, il deviendra le directeur général adjoint de l'association de lutte contre le Sida, jusqu'en 2010.

Mais les chiffres vont faire place aux lettres puisqu'en parallèle de ces engagements militants, David Belliard est également journaliste pour Alternatives Economiques, dont il est toujours salarié mais «en détachement», souligne-t-il. C'est notamment lui qui s'est chargé du développement du journal sur le web.

Une nouvelle ambition 

Si c'est à la tête de la mairie de Paris qu'il s'est vu devenir «le premier maire écologiste de la capitale», David Belliard a finalement accepté de devenir l'adjoint d'Anne Hidalgo. «Pour avoir une ville écologiste, il faut qu'elle soit animée par une équipe écologiste», assurait-il à l'époque.

Aux côtés de la maire sortante, et ce, dès le second tour des Municipales, David Belliard est déjà convaincu qu'il peut apporter une touche «verte» à la politique parisienne. «Les solutions, on les a déjà» assène-t-il en les énumérant : «elles s'appellent espaces verts, vélo, transports publics, regulation du marché immobilier, blocage des loyers, démocratie plus participative». Le tout en «arrêtant d'être dans la surconsommation» et «en essayant de retrouver du sens» à ce combat écologiste.

Au programme donc ? La mise en place d'une politique «qui vise à mieux partager l'espace public», «à redonner de l'espace aux piétons et aux cyclistes ou pour «d'autres usages comme les terrasses». Autre ambition : celle de lutter contre la pollution de l'air qui est pour lui une «question de santé publique majeure, presque de vie ou de mort».

«Un risque qui mérite d'être pris»

«Notre priorité absolue doit être la réduction de notre empreinte écologique. Nous devons tout faire pour (re)mettre la nature en ville, seul moyen pour nos métropoles de rester viables avec des pics de chaleur bientôt à plus de 50 °C» nous avait-il expliqué il y a tout juste un an, profondément persuadé que la capitale doit se doter d'un vrai maire écologiste, intransigeant sur la place de la voiture en ville ou encore sur l'influence des gros groupes capitalistes.

Et quand on lui avait demandé justement ce qu'il pensait du ralliement d'anciens camarades EELV comme Célia Blauel ou Christophe Najdovski à Anne Hidalgo, il avait répondu comprendre «l'attrait du pouvoir» et «leur envie de continuer à faire partie de l'exécutif». A son tour, il a ainsi compris où était son intérêt.

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