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Quels pays européens accueillent le plus de réfugiés et demandeurs d'asile ?

Sur l'île de Lesbos, des réfugiés et des migrants embarquent dans un ferry en direction du Port de Pirée, en Grèce, le 6 octobre 2019. [© ANTHI PAZIANOU / AFP]

Alors qu'un débat parlementaire sur l'immigration a démarré ce lundi à l'Assemblée nationale, ouvrant la voie aux exagérations et intox, le site allemand Statista publie une infographie classant les pays européens par nombre de réfugiés et de demandeurs d'asile accueillis en 2018.

Pour rappel, une large majorité d'entre eux ont fui, ou tout au moins émigré dans des pays situés dans la même région du monde que leur pays d'origine. Ainsi, l'an dernier, 62% des réfugiés et demandeurs d'asile se trouvaient sur le continent africain, au Moyen-Orient et en Turquie, alors que 14% seulement avaient rejoint un Etat européen, détaille le portail de statistiques.

Parmi cette minorité qui a élu domicile dans le «Vieux Continent», les plus nombreux se sont rendus en Suède, qui comptait l'an dernier plus de 28 réfugiés et demandeurs pour 1.000 habitants. Le pays scandinave est suivi de Chypre (24,8 pour 1.000), Malte (23,2), l'Autriche (18,6), l'Allemagne (17,2) et la Grèce (13).

 

un retour des quotas sous macron ?

Mauvaise élève parmi les bons, bonne parmi les mauvais, la France arrive, elle, en septième position, avec un taux de 6,8 sur 1.000 résidents, détaille Statista. Un ratio qui représente un total de près de 460.000 réfugiés et demandes d'asile sur le territoire national en 2018, faisant de l'Hexagone le deuxième pays d'accueil de l'UE en valeur absolue derrière l'Allemagne (1,45 million).

Mettant en relief la répartition des réfugiés et demandeurs d'asile par pays européen, cette carte est publiée dans le contexte particulier du débat parlementaire sur la politique migratoire et, visiblement, d'une réflexion sur les quotas d'immigration, déjà euphémisés «objectifs annuels» par Emmanuel Macron en janvier.

En ouvrant les discussions ce lundi, le Premier ministre Edouard Philippe a affirmé que son gouvernement envisageait « l'idée de quotas», en particulier dans le domaine professionnel. Un ballon d'essai loin d'être inédit (voir les quinquennats précédents), mais qui pourrait bien aboutir, selon Matignon, à une remise en cause du regroupement familial et du droit du sol sous ce quinquennat. Deux sujets traditionnellement dans le collimateur de l'extrême droite.

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