Les députés Les Républicains éliront un nouveau président du groupe à l'Assemblée nationale ce mercredi 6 novembre. Six candidatures ont été déposées pour succéder à Christian Jacob.
Élu président du parti le 13 octobre, ce dernier n'a apporté son soutien à aucun des candidats en lice. En prenant la tête du premier groupe parlementaire d'opposition (104 membres), chaque candidat espère reconstruire le parti fragilisé par l'élection présidentielle de 2017 puis par les européennes.
Damien abad
ERIC FEFERBERG / AFP
Député de la cinquième circonscription de l'Ain depuis 2012, Damien Abad, 39 ans, avait été candidat à la présidence du parti Les Républicains en 2017 face à Christian Jacob. Il est l'un des plus jeunes parlementaires en exercice et souhaite «être un rassembleur pour notre groupe et un combattant face à la majorité», a-t-il déclaré au JDD. Ce dernier a abandonné toutes ses fonctions exécutives au sein du parti pour «se consacrer exclusivement à cette mission».
daniel fasquelle
PHILIPPE HUGUEN / AFP
Daniel Fasquelle, 56 ans, est député de la quatrième circonscription du Pas-de-Calais. Également candidat à la présidence du groupe en 2017, sa candidature avait été invalidée par la Haute Autorité, faute d'un nombre de parrainages suffisants. Ancien maire du Touquet et soutien de Nicolas Sarkozy, il occupe la fonction de trésorier du parti depuis 2015. L'élu aurait envoyé un document à ses collègues en rappelant qu'il avait «posé la question d'actualité qui a été le point de départ de l'affaire Cahuzac», d'après Le Figaro.
philippe gosselin
JACQUES DEMARTHON / AFP
Député de la première circonscription de la Manche, Philippe Gosselin, 53 ans, souhaite que le parti reviennent à «un esprit gaullien et populaire». Élu pour la première fois en 2007, il s'est notamment fait connaître par sa virulente opposition au mariage homosexuel. En 2005, il a fondé le collectif «Maires pour l'Enfance», qui rassemblent des maires et adjoints opposés au mariage et à l'adoption par les couples homosexuels.
véronique louwagie
DOMINIQUE FAGET / AFP
Ancienne experte-comptable, elle est élue députée LR de la deuxième circonscription de l'Orne en 2012. Elle affirme être «convaincue de pouvoir apporter une dynamique nouvelle à ce groupe.» Elle a adressé en décembre 2018 une lettre au Président de la République lui demandant de ne pas signer le Pacte de Marrakech (pacte mondiale pour des migrations sûres, ordonnées et régulières), co-écrite avec Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, ce dernier dénonçant «un véritable scandale démocratique».
olivier marleix
THOMAS SAMSON / AFP
Fils de l'ancien député Alain Marleix, et maire d'Anet de 2008 à 2017, Olivier Morlaix est depuis 2012 député de la deuxième circonscription de l'Eure-et-Loir. En 2018, il a présidé la Comission d'enquête sur la vente d'Alstom à General Electric. «Je crois à une droite populaire qui fait l'addition du conservatisme et du libéralisme», affirme-t-il au Figaro.
michèle tabarot
THOMAS SAMSON / AFP
Michèle Tabarot a la plus longue carrière parlementaire parmi les six candidats : élue en 2002 dans la 9ème circonscription des Alpes-Maritimes, elle a été, en plus de son activité parlementaire, présidente de la Commission des Affaires culturelles et de l'Éducation et secrétaire générale des Républicains. Dans un entretien accordé à Nice Matin, elle affirme vouloir perpétuer «l'esprit d'unité» qu'a instauré Christian Jacob au sein du parti.