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Les facs mobilisées contre la précarité après l'immolation d'un étudiant à Lyon

Des étudiants devant le CROUS de Lyon , le mardi 12 novembre.[PHILIPPE DESMAZES / AFP]

Mardi 12 novembre, à l'appel de certains syndicats comme Solidaires, des étudiants sont descendus dans la rue dans plusieurs villes de France afin de dénoncer la précarité dans laquelle vivent nombre d'entre eux.

Ces manifestations ont été organisées après la tentative de suicide d'un jeune homme de 22 ans vendredi. Il avait laissé une lettre d'adieu dénonçant la précarité des étudiants.

Dans la capitale des Gaules, un millier de personnes, selon France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, se sont rassemblées devant le CROUS de l'université Lyon 2, l'endroit même où Anas K. a décidé de s'immoler.

Les mots de la lettre écrite par l'étudiant avant de passer à l'acte ont été repris par les manifestants et taggés sur les murs du bâtiment du CROUS. «J'accuse Macron, Hollande, Sarkozy et l'UE de m'avoir tué, en créant des incertitudes sur l'avenir de tous-tes», peut-on notamment lire. Les manifestants ont ensuite investi les locaux de la faculté. Une partie des étudiants a voté son blocage pour mercredi.

A l'heure où nous écrivons ces lignes, le jeune homme de 22 ans se trouve entre la vie et la mort à l'hôpital Edouard Herriot de Lyon. 

la conférence de Francois Hollande annulée

A Lille, la mobilisation a également été suivie par une centaine de personnes dans les rues de la ville. Un amphithéâtre de Lille 2, qui devait accueillir une conférence de François Hollande, a été bloqué empêchant sa tenue.

Si Lyon et Lille ont concentré les actions les plus visibles, d'autres villes ont été le théâtre de mobilisations.

Sur Twitter, #laprécaritétue est le mot-clé utilisé pour rassembler tous les témoignages d'étudiants sur leurs conditions de vie. Dans sa lettre d'adieu Anas K. regrettait de ne pas bénéficier d'une bourse car il avait redoublé deux fois sa deuxième année de licence. «Même quand j'en avais (une bourse, ndlr), 450 euros/mois, est-ce suffisant pour vivre ? ». 

Cette tentative de suicide, survenue vendredi dernier, a été en partie justifiée politiquement par le jeune homme. «Aujourd'hui je vais commettre l'irréparable, si je vise donc le bâtiment du CROUS à Lyon, ce n'est pas par hasard, je vise un lieu politique, le ministère de l'enseignement supérieur et la recherche et par extension le gouvernement». Samedi, la ministre de l'Enseignement supérieur de la Recherche et de l'Innovation s'est rendue à Lyon pour rencontrer la présidente de l'université, Nathalie Dompnier

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