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Territoire de Belfort : Une sexagénaire décède malgré cinq appels au Samu

Par cinq fois, sa famille a eu le Samu au téléphone. Une femme de 62 ans est décédée le 14 septembre dernier à La Chapelle-sous-Chaux (Territoire de Belfort) malgré plusieurs coups de fil de ses proches aux secours.

Le drame s’est déroulé après le déjeuner, a rapporté France 3. La victime a été prise d’un malaise et avait décidé de se retirer dans sa chambre. Inquiète, sa fille avait contacté une première fois le Samu à 15h22.

Au téléphone, elle a décrit à son interlocutrice les symptômes dont souffrait sa mère, tout en précisant un bras gauche endolori et qu’elle était sous traitement pour de l’hypertension. La standardiste lui a alors rétorqué qu’il y avait «beaucoup de gastros en ce moment» et lui a assuré qu’une ambulance devait arriver d’ici une heure. Durant la demi-heure qui a suivi, l’état de la mère s’est dégradé et la fille a rappelé le 115 par deux fois. Alors que la famille a commencé un massage cardiaque, le Samu leur a annoncé l’envoi d’une deuxième équipe médicale.

«40 minutes avant qu’une ambulance arrive»

A 16h05, c’est le mari de la victime qui contacte à son tour le Samu pour comprendre pourquoi les secours ne sont toujours pas sur place. «Parce qu’elle avait juste une gastro hein. Et le SMUR va arriver», a alors rétorqué la médecin du centre d'appel. «Si elle décède, ça sera de votre faute», a répondu l’homme. Quelques minutes plus tard, la sexagénaire est décédée d’un arrêt cardiaque.

Deux jours après les faits, la famille a décidé de déposer une plainte pour «non-assistance à personne en danger». Elle sera requalifiée en «homicide involontaire». La fille de la victime, Anne-Sophie Forni Greffier, ne comprend pas comment les secours ont peu défaillir de la sorte : «J’ai été claire sur les symptômes de ma mère, ils sont partis sur une autre chose… il a fallu attendre 40 minutes avant qu’une ambulance arrive, une heure avant que le Samu soit là.» Le CHRU de Besançon, qui recueille les appels de Bourgogne-Franche-Comté n’a pas souhaité commenter cette affaire.

Ce drame rappelle notamment l’affaire Noemie Musenga , une jeune Alsacienne de 22 ans  morte en mai 2018 à Strasbourg, car le Samu du Bas-Rhin n'avait pas été assez réactif, en prenant sa situation à la légère.

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