En direct
A suivre

Emmanuel Macron réaffirme qu'il n'est «pas le président des riches»

«Je veux bien tous les jours me faire appeler président des riches, je ne le suis pas et je ne suis pas le défenseur de qui que ce soit», a déclaré Emmanuel Macron. «Je veux bien tous les jours me faire appeler président des riches, je ne le suis pas et je ne suis pas le défenseur de qui que ce soit», a déclaré Emmanuel Macron. [Yoan VALAT / POOL / AFP]

Emmanuel Macron a de nouveau regretté mardi, devant quelque 500 entrepreneurs, d'être présenté «tous les jours» comme «le président des riches», affirmant qu'il réformait pour le seul «intérêt de la Nation».

«Je veux bien tous les jours me faire appeler président des riches, je ne le suis pas et je ne suis pas le défenseur de qui que ce soit», a-t-il déclaré. «Je suis le défenseur (...) de l'intérêt général et d'une ambition que je veux pour notre pays», a-t-il martelé devant les patrons de 500 entreprises de tailles intermédiaires (ETI), réunis pour la première fois à l'Elysée.

Citant la suppression partielle de l'ISF ou la flat tax, il les a appelés à avoir «le courage» de mener la «pédagogie collective» pour «lier les résultats (économiques) qui sont positifs dans les territoires à des mesures qui parfois n'ont pas été comprises et sont devenues impopulaires parce que personne n'a osé les défendre».

Il a également regretté le fait que «les gens adorent qu'on crée des emplois mais adorent taxer les gens qui les ont créés».

«Je ne céderai rien», a-t-il assuré, face à «la démagogie» de «toutes les oppositions» qui «tapent sur ceux qui font des réformes en les caricaturant et en disant qu'ils font des réformes pour quelques uns».

«On ne peut pas avoir une politique sociale si on n'a pas une politique productive» car «ça n'existe pas de répartir une richesse qu'on n'a pas créée» a-t-il poursuivi, avant d'ajouter : «Je ne crois pas à l'affrontement et à la division», estimant que «la France réussira si elle agit d'un bloc».

Au lendemain du sommet Choose France et au dernier jour d'une séquence destinée à promouvoir l'attractivité du pays, Emmanuel Macron a par ailleurs salué le rôle crucial que jouent dans l'économie les quelque 5.400 ETI françaises, qui emploient trois millions de personnes, soit environ le quart du nombre de salariés. Il a annoncé le lancement de la marque «ETI» pour accroître la visibilité de ces entreprises, moins connues que les PME ou les grands groupes.

Emmanuel Macron a évoqué la possibilité d'assouplir la fiscalité des entreprises avec une baisse des impôts de production, comme le réclament les entrepreneurs. Une décision devrait être annoncée avec la présentation du «Pacte productif» par le gouvernement «au printemps», a-t-il indiqué en précisant qu'il «faudra faire des choix» car «l'argent public est rare».

La catégorie des ETI a été créée en 2008 pour rassembler les entreprises qui ont entre 250 et 5.000 salariés et dont le chiffre d'affaires n'excède pas 1,5 milliard d'euros. Plus du tiers de leurs salariés travaillent dans l'industrie manufacturière, 30% dans les services marchands et 23% dans le commerce.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités