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Le coronavirus chinois peut-il frapper la France ?

Beaucoup de questions demeurent au sujet du coronavirus récemment découvert, communément appelé «virus chinois». [Photo d'illustration / WANG ZHAO / AFP].

Les nouvelles inquiétantes s’enchaînent autour du 2019-nCoV, ce nouveau coronavirus détecté en Chine et qui a déjà provoqué la mort d'au moins 17 personnes dans ce pays. Au départ exclue, la transmission d’homme à homme est désormais établie et un premier patient infecté a été détecté aux Etats-Unis. A Paris, les autorités, prudentes, se veulent rassurantes mais l’opinion s’interroge : le virus chinois peut-il frapper la France ?

La Chine tousse et le monde retient son souffle. Ce mercredi, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) doit se réunir pour déterminer s'il convient de déclarer une «urgence de santé mondiale», une mesure exceptionnelle qui doit décider s’il faut, ou pas, agir au niveau international.

En attendant, la France, par la voix d’Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a estimé, du moins à ce stade, que l’irruption du virus dans l’Hexagone est «faible», mais qu’elle ne peut «être totalement exclue».

Beaucoup de questions en suspens

Un entre-deux très précautionneux, le risque zéro n’existant pas, mais qui traduit aussi une certaine inquiétude vis-à-vis d’un virus qui, selon les autorités chinoises, pourrait «muter» et se propager plus facilement.

Ce nouveau coronavirus, qui se transmet par les voies respiratoires et qui peut provoquer des pneumonies graves, n'avait en effet été «jamais été détecté», a expliqué à CNEWS Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Bichat à Paris.

«On ne connaît donc pas sa contagiosité ou le délai entre la contamination et l’apparition des symptômes», ajoute le spécialiste.

Beaucoup de questions demeurent donc, mais la ministre tient tout de même à se montrer rassurante : «Notre système de santé est bien préparé. Les professionnels et les établissements ont été informés et les recommandations sur la prise en charge d'éventuels cas leur ont été délivrées», a-t-elle assuré mardi.

Des messages de prévention à destination des voyageurs se rendant à Wuhan, ville chinoise où les premiers cas ont été recensés, ont été enregistrés et diffusés dans les avions.

Dans les aéroports, comme à Roissy, des messages d’alerte et de sensibilisation ont été affichés.

D'autres cas «probables», avertit l'OMS

«Les voyageurs qui reviennent de Chine, quel que soit leur trajet, reçoivent une information sur la conduite à tenir en cas de température. Il leur est demandé, s'ils se sentent fébriles et s'ils se sentent mal, de ne pas se rendre aux urgences, de ne pas aller chez un médecin, mais d'appeler le centre 15», a ajouté Agnès Buzyn.

Alors que le Nouvel An lunaire, ce samedi 25 janvier, approche, entraînant avec lui un immense chassé-croisé de la diaspora chinoise, les craintes de contagion au niveau mondial augmentent.  

«Compte tenu des habitudes de voyage à travers le monde, de nouveaux cas dans d’autres pays (que la Chine) sont probables», a d'ores-et-déjà averti l’OMS.

Pour le moment, Paris n'a pris aucune mesure de contrôle aux frontières. Mais cette décision pourrait être prise après la réunion de l'OMS.

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