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L'expérimentation du cannabis thérapeutique devrait débuter en septembre

Les patients concernés pourront du cannabis sous forme d'huile, de fleurs séchées, voire de tisanes, mais pas sous forme fumable. Les patients concernés pourront du cannabis sous forme d'huile, de fleurs séchées, voire de tisanes, mais pas sous forme fumable. [Miguel MEDINA / AFP]

L'expérimentation du cannabis thérapeutique en France devrait débuter en «septembre», a annoncé ce mercredi 22 janvier une responsable de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Elle doit concerner environ 3.000 patients souffrant de maladies graves, et durer deux ans.

«L'objectif c'est que l'expérimentation puisse être proposée aux patients à la rentrée 2020», «en septembre», a expliqué la directrice générale adjointe de l'ANSM, Christelle Ratignier-Carbonneil, lors des premières auditions de la mission d'information parlementaire sur le cannabis lancée à l'Assemblée nationale.

«Septembre, c'est demain, c'est très proche», a-t-elle souligné. Compte tenu de ce délai très court, l'Agence du médicament envisage «plutôt d'avoir recours à des producteurs étrangers» pour fournir le cannabis nécessaire, alors que certains laboratoires canadiens - où le cannabis à usage médical est autorisé depuis 2001 - sont déjà dans les starting-blocks. En effet, la législation française interdit actuellement la culture des plants contenant des taux supérieurs à 0,2 % de THC (tétrahydrocannabinol, l'un des principes actifs de la plante).

Un producteur français veut se positionner sur le marché

Toutefois, «si un producteur national est en capacité de répondre aux critères (...), il pourra être retenu», a précisé Christelle Ratignier-Carbonneil, ajoutant que des réflexions sont actuellement en cours entre le ministère de la Santé et celui de l'Agriculture pour permettre une production française. «Notre seul objectif reste la qualité des produits qui doivent être mis à la disposition des patients», a-t-elle ajouté. Malgré l'interdiction actuelle, InVivo, l'un des premiers groupes agricoles coopératifs français, a déjà déposé une demande auprès de l'ANSM pour se positionner sur le marché.

Cette expérimentation du cannabis à usage médical été approuvée par les députés fin octobre, et doit concerner 3.000 patients qui souffrent de maladies graves (certaines formes d'épilepsies, de douleurs neuropathiques, d'effets secondaires de chimiothérapie, de soins palliatifs ou de scléroses en plaques). Quant aux modes d'administration, le traitement pourra prendre la forme d'huile, de fleurs séchées, voire de tisanes. La voie fumée a été écartée en raison des effets nocifs de la combustion sur la santé. Le cannabis sera prescrit à ces patients «en dernière intention», a rappelé Christelle Ratignier-Carbonneil, c'est-à-dire en cas d'échec des autres traitements existants pour les soigner. Et les personnes concernées pourront bénéficier du cannabis gratuitement, a-t-elle précisé.

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