Eric Drouet, l’une des figures des gilets jaunes, a décidé de se retirer du mouvement. Le chauffeur routier pointe notamment des menaces à son encontre.
Dans une vidéo diffusée vendredi sur la page Facebook «La france enervée» (sic), il a indiqué qu’«il n’y aura pas de retour en arrière». Il a vanté le «magnifique mouvement» et les «très bons actes», notamment les premiers, avant d’expliquer que la mobilisation «ne nous faisait pas avancer».
«Il fallait renouveler le mode d’action», estime-t-il. «On s’enterrait dans quelque chose qui ne marchait pas». Et d’expliquer que de faire des kilomètres et des kilomètres de marche ne servait qu’à «fatiguer les gens».
Le désormais ancien gilet jaune parle également de «guéguerres, de conflits» internes au mouvement et dénonce «des personnes virulentes» en son sein, en faisant allusion à l’agression dont a été victime sa mère, en juillet dernier. «J’ai voulu donner mon avis critique à certains moments sur les manifestations», indique-t-il. «J’ai eu certaines menaces, on m’a menacé sur ma vie privée de révéler des choses, je ne sais quoi».
Il conseille aussi aux militants de «rester anonymes». «Ne vous mettez pas en avant, c’est risqué (…). On essaie de vous en mettre plein la gueule».
Eric Drouet s’est aussi expliqué sur la cagnotte qu’il avait lancée il y a un an pour les gilets jaunes blessés, contenant 150 000 euros. Certains l’accusent de vouloir détourner l’argent à ses propres fins. Il assure que la situation sera réglée dans une ou deux semaines, après avoir trouvé «toutes les solutions». De quoi «fermer la bouche» à ses détracteurs, affirme-t-il.