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Un essai clinique à base de chloroquine proposé à des médecins volontaires

«La profession est demandeuse de cet essai» et «ne demande rien en retour». [GERARD JULIEN / AFP]

La Caisse autonome de retraite des médecins de France (Carmf) a proposé mercredi un essai clinique à base d'hydroxychloroquine sur des médecins volontaires malades du coronavirus afin d'avoir «sous 10 jours» des résultats probants sur cette molécule.

Cet essai clinique serait «réalisé sur des professionnels disposant des compétences scientifiques pour un usage de la molécule dans les conditions de sécurité nécessaires», a indiqué dans un communiqué le docteur Thierry Lardenois, président de la Carmf.

 

Il «permettrait sous 10 jours la fourniture de résultats qui pourraient permettre de sauver des vies de soignants et seraient ensuite extrapolables à l'ensemble des Français», ajoute M. Lardenois, qui précise avoir écrit mardi au ministre de la Santé Olivier Véran afin de lui proposer ce test.

Dans son courrier, consulté par l'AFP, la Carmf assure que «la profession est demandeuse de cet essai» et «ne demande rien en retour». «Les médecins commencent à payer un lourd tribut à la maladie et nos plus anciens tombent les premiers depuis quelques heures», insiste-t-elle.

Pour mener cet essai et «valoriser au mieux cette expérience», la caisse de retraite propose la création, sous l'autorité du ministre, d'une cellule de suivi des médecins concernés qui pourrait faire un bilan sur un nombre significatif de cas.

«La Carmf, qui va connaître les déclarations d'arrêt de travail des médecins malades, pourrait en établir la liste, enregistrer les médecins volontaires et assurer la liaison avec la cellule de suivi», insiste son président, dans le courrier adressé à M. Véran.

L'hydroxychloroquine, un dérivé de l'antipaludéen chloroquine, est préconisée par plusieurs médecins, dont le professeur Didier Raoult, directeur de l'Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection, pour traiter les patients atteints du coronavirus.

Son utilisation divise néanmoins le monde médical, l'efficacité de cet anti-paludique étant toujours en cours d'évaluation scientifique.

En France, le Haut conseil de santé publique a décidé lundi que la chloroquine pourrait être administrée aux malades souffrant de «formes graves» du Covid-19, mais ne devait pas être utilisée pour des formes «moins sévères».

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