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Alpes-Maritimes : deux pharmaciens placés sous contrôle judiciaire pour revente illégale de masques FFP2

Ces deux pharmaciens doivent être jugés le 25 mai prochain par le tribunal correctionnel de Grasse. [AFP - illustration]

Deux pharmaciens de 28 ans et travaillant à Grasse et Cannes ont été interpellés, jeudi 26 mars. Ils sont soupçonnés d'avoir revendu sous le manteau des masques FFP2, alors que ce matériel est réquisitionné par l'Etat.

L'alerte a été donnée par un habitant sur la plate-forme Pharos, après avoir constaté une transaction dans un snack du centre-ville de Grasse.

Selon ce même témoignage, le restaurateur de la cité des parfums vendait à ses clients des masques FFP2 , à 10 euros l'unité. Une vente interdite depuis que le gouvernement «a annoncé la réquisition des stocks de ce type de produits, afin de les livrer aux professionnels de santé», a indiqué la direction départementale de la sécurité publique des Alpes-Maritimes. 

Sur place, les forces de l'ordre ont découvert deux boîtes contenant chacune 40 masques, cachées sous le comptoir. Niant d'abord les faits, le restaurant a finalement avoué avoir acheté ces masques, 100 euros la boîte, à un pharmacien de Cannes.

Jugés le 25 mai prochain

Ainsi, une deuxième perquisition est menée dans la voiture du pharmacien où 7 boîtes de masques soit 140 pièces est découvert. Et près de 500 euros en liquide également retrouvé. Interrogé, le pharmacien reconnaît avoir acheté en gros des masques FFP2 à un ami, responsable de production d'une société en lien avec un fournisseur en Tunisie.

Dans un second temps, ce dernier avoue également avoir vendu quatre boîtes à l'un de ses confrères à Grasse. Arrêté, ce dernier, employé, reconnaît les faits et avoue qu'il vendait les masques à 5 euros l'unité, tout en précisant avoir reversé la totalité les bénéfices  à son fournisseur, le pharmacien cannois. De même, il aurait également donné une boîte de masques à des infirmières qu'il connaissait dans un EHPAD.

Ainsi, ces deux pharmaciens doivent être jugés le 25 mai prochain par le tribunal correctionnel de Grasse.  Ils sont accusés de «travail dissimulé» et de «pratique commercial trompeuse».  D'ici là, ils devront s'acquitter d'une amende de 2.000 euros pour l'un et de 1.500 euros pour l'autre.

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