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Coronavirus : le gouvernement n’est pas responsable, affirment 6 anciens ministres de la Santé

Roselyne Bachelot estime que la situation était imprévisible.[FRANCK FIFE / AFP]

La pandémie de coronavirus était «imprévisible» et le gouvernement fait «du mieux possible», n'en déplaise aux «donneurs de leçons», affirment six anciens ministres de la Santé dans une série d'entretiens au Quotidien du médecin.

«Comment voulez-vous anticiper une situation imprévisible ?», résume Roselyne Bachelot, blâmée en son temps (2007-2010) pour sa gestion de la grippe H1N1. «On découvre au fur et à mesure de l'épidémie des situations qu'il était impossible d'anticiper», relève pour sa part Claude Evin (1988-1991), estimant que «le gouvernement apporte une réponse adaptée et proportionnée».

«Ceux qui prétendent qu'il y a une autre stratégie sont des gens qui n'assurent pas de responsabilités dignes de ce nom», ajoute-t-il, alors que les errements de l'exécutif alimentent les procès en incompétence. «Le gouvernement a pris les bonnes mesures au bon moment», affirme Jean-François Mattei (2002-2004), lui-même fustigé lors de la canicule meurtrière de l'été 2003.

des explications nécessaires sur les pénuires de masques et de tests

«La critique sera nécessaire le temps venu, mais il est regrettable que dans la crise certains cherchent à accuser les autres», appuie Marisol Touraine (2012-2017). «Des donneurs de leçons», dénonce Elisabeth Hubert (1995), qui juge «indigne de jeter la pierre à des gens qui font ce qu'ils peuvent, du mieux possible».

Derrière ce soutien unanime, plusieurs anciens ministres souhaitent, comme Jean-François Mattei, «une commission d'enquête» afin d'établir les responsabilités «sur la pénurie de masques et de tests».

Bachelot contre le jogging en pleine rue

De son côté, Philippe Douste-Blazy (1993-1995 et 2004-2005) recommande au gouvernement de «dépister systématiquement, et en priorité, toutes les personnes qui entrent dans les Ehpad» et de «laisser aux médecins leur libre arbitre et leur capacité de prescrire» la chloroquine aux malades du coronavirus.

Quant à Roselyne Bachelot, elle «désapprouve (le choix) d'avoir maintenu le premier tour des municipales, sous la pression de certains élus» et celui «d'autoriser les gens à faire du jogging en pleine rue».

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