La course contre-la-montre contre la pandémie du coronavirus entraîne une spectaculaire augmentation du prix des masques en Chine.
Le 28 mars dernier, la France a annoncé avoir commandé plus d'un milliard de masques, comprenant 74 millions de masques FFP2. Deux avions par semaine assureront le transfert de masques depuis la Chine, sous haute protection militaire. Mais à mesure que l'épidémie du coronavirus se propage à travers le monde, les masques deviennent l'objet de toutes les convoitises.
LA LOI DE L'offre et la demande
Selon les Echos, la Chine produit chaque jour 116 millions de masques, contre 20 millions au mois de février. Tous les pays passent commande en urgence, ce qui entraîne une forte explosion des prix. «On observe une double hausse actuellement, sur les masques et sur les coûts de transport. Il y a quatre semaines, un masque seul était vendu 8 yuans (1,03 euros) et pour 10 ou 11 yuans une fois rendu en France. Aujourd'hui, ces mêmes masques valent 18 ou 19 yuans livrés en France» explique Jean Rottner, le président de la région Grand-Est, sur RTL.
LES METHODES AMERICAINES DENONCEES
Aux tarifs de plus en plus élevés, s'ajoute le risque de ne pas recevoir ses marchandises. Plusieurs pays dénoncent en effet «les méthodes de cow-boys» des Américains. Les Etats-Unis auraient ainsi détourné une commande de 4 millions de masques à destination d'une région française, sur le tarmac, en Chine. Ils auraient payé trois fois le prix, en argent comptant.
Ce vendredi, les autorités allemandes ont indiqué qu'une commande de 200.000 masques pour la police berlinoise avait été «confisquée à Bangkok», alors même que la commande avait déjà été payée. «Nous considérons cela comme un acte de piraterie moderne» dénonce le sénateur allemand Andreas Geisel, qui soupçonne une intervention américaine. Les masques provenaient d'une usine américaine 3M, en Chine.